
Selon les données de l’Insee, la dynamique démographique de la ville rose est bien supérieure à celle de la capitale des Gaules, et leurs courbes de population devraient prochainement se croiser.
A gathering at Place du Capitole, in Toulouse (illustration) (AFP / VALENTINE CHAPUIS)
Ville rose florissante. Tirée par Toulouse, qui devrait ravir à Lyon la place de 3e ville la plus peuplée de France, la région Occitanie a connu la plus forte croissance démographique de France métropolitaine entre 2016 et 2022.
Selon les derniers chiffres de l’Insee communiqués vendredi 19 décembre,
Toulouse (511 684 habitants au 1er janvier 2022) devrait prendre la 3e place devant Lyon, qui ne compte que 9 090 habitants supplémentaires, après avoir gagné entre 2016 et 2022 environ 5 000 habitants de plus que la capitale des Gaules chaque année.
La ville rose se placerait alors derrière Paris et Marseille.
Montpellier, deuxième moteur de croissance
Avec un peu plus de six millions d’habitants (6 080 731 en 2022), l’Occitanie, quatrième région française en termes de population, talonne de peu la Nouvelle-Aquitaine (6 113 384 habitants) et pourrait bientôt la dépasser, portée par une croissance annuelle plus élevée. taux sur la période 2016-2022 (0,77% contre 0,49%). Elle reste cependant loin derrière l’Ile-de-France (près de 12,4 millions d’habitants) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (près de 8,2 millions).
La croissance démographique occitane s’explique notamment par l’attractivité de Toulouse (+1,2% par an) et de Montpellier (+1,5%), respectivement 4ème et 7ème villes de France,
et dont la croissance sur cette période dépasse largement celle des autres métropoles du top 10.
UN
titre de comparaison
la croissance démographique de Marseille est de 0,3 % sur la même période, à peine supérieure à celle de Lyon (0,2 %). Paris, de son côté, a perdu 12.770 habitants, soit une baisse de 0,6%.
La dynamique démographique de l’Occitanie est presque entièrement due à son solde migratoire, note l’Insee, le solde naturel (la différence entre les naissances et les décès) de la région étant proche de zéro.
La méthode de recensement annuel est habituellement “basée sur des cycles de collecte quinquennaux”, explique l’Insee, mais la pandémie de Covid-19 a conduit à décaler d’un an l’enquête prévue pour 2021, c’est pourquoi les données dévoilées vendredi couvrent six ans à partir de 2016 à 2022. Les chiffres concernant la population au 1er janvier 2023 seront connus fin 2025, et ainsi de suite.