“Je n’ai pas pu lui dire au revoir”, quatre ans après, le deuil reste difficile, une plaque rend hommage aux victimes

“Je n’ai pas pu lui dire au revoir”, quatre ans après, le deuil reste difficile, une plaque rend hommage aux victimes
“Je n’ai pas pu lui dire au revoir”, quatre ans après, le deuil reste difficile, une plaque rend hommage aux victimes

Un poirier chinois a été planté au cimetière municipal de Saint-Genis-Laval. A côté, une plaque rend hommage aux victimes du Covid-19. Un symbole pour les familles qui n’ont pas pu accompagner leurs proches décédés en raison des mesures sanitaires. Un lieu de méditation et de souvenir.

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Lundi 9 décembre, la ville de Saint-Genis-Laval a inauguré une plaque en commémoration des victimes du Covid-19 au cimetière municipal en présence d’une centaine de personnes.

Le Covid-19 a laissé derrière lui beaucoup de détresse. Difficile d’avoir un chiffre précis, mais la maladie a causé plus de 170 000 décès selon l’Association des victimes du Covid-19. La privation totale du rituel si essentiel au deuil, imposée par les mesures sanitaires, a enlevé aux familles un moment précieux. C’est cette occasion manquée que l’association cherche à combler en invitant les communautés à créer un espace de contemplation pour les familles.

A Saint-Genis-Laval, près de Lyon, c’est Nathalie de Sousa Ferreira qui fut à l’origine de cet hommage. La jeune femme a perdu son père durant la pandémie. En mars 2020, elle a vu ses deux parents partir dans deux ambulances différentes. Seule sa mère est rentrée à la maison. « C’était lors du premier confinement, la première vague de victimes de ce virus. Je n’avais pas le droit de le toucher, pas le droit de l’embrasser, j’avais juste le droit d’être à côté de lui, de le regarder. Je lui ai dit que tout irait bien, que nous l’aimions tous. Et elle ne l’a plus revu. “Les visites à l’hôpital étaient interdites et les gestes barrières étaient exigés partout.

Je ne sais même pas si c’est papa qu’on a enterré […] Nous n’avions pas droit à la bière. Je savais qu’un jour j’allais le perdre, mais pas comme ça. Là, je n’ai pas pu le toucher, l’embrasser, voir son cercueil se fermer. Tout nous a été volé.

Nathalie de Souza Ferreira

La maire, Marylène Millet, a très vite accepté sa demande de plaque commémorative. Professionnelle de santé dans une maison de retraite, elle a vécu intensément cette période. “Le but est d’apporter du réconfort aux proches et de dire qu’on ne les a pas oubliés.« .

À l’image de Saint-Genis-Laval, de nombreuses villes ont créé un lieu de commémoration des personnes décédées à cause de la COVID. L’objectif des familles est d’organiser désormais une journée d’hommage national.

 
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