Une année record pour Eurostar. En 2023, le transporteur a atteint pour la première fois un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros pour un Ebitda (bénéfice d’une entreprise avant intérêts, impôts et taxes) de 423 millions d’euros. Ce succès, selon le transporteur, « eer en raison de l’augmentation significative de l’offre entre 2022 et 2023, ainsi que d’une croissance globale du nombre de passagers, atteignant 18,6 millions de passagers « . L’entreprise ferroviaire a donc quasiment retrouvé les niveaux d’avant la pandémie de Covid-19, et les 19 millions de passagers en 2019.
Pour mémoire, Eurostar opère actuellement dans cinq pays : le Royaume-Uni, la Belgique, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne. Les liaisons qui ont connu la plus forte croissance en 2023 par rapport à l’année précédente sont Amsterdam-Londres (+38%), Bruxelles-Londres (+33%) et Paris-Londres (+25%). Le groupe a également réussi à refinancer sa dette existante de 963,7 millions d’euros en avril 2024. Elle s’élève désormais à 650 millions d’euros sous la forme d’un prêt vert à terme. de cinq ans. Le groupe n’a toutefois pas dévoilé son résultat net.
30% de trains en plus
Fort de cette performance, le transporteur prévoit d’acquérir jusqu’à 50 nouveaux trains. Cet investissement historique est, selon le groupe ferroviaire, « porté par la demande croissante de voyages durables » et garantira sa capacité » accueillir 30 millions de passagers annuels d’ici 2030, ainsi que sa croissance future « .
Aujourd’hui, Eurostar exploite 51 trains : 17 e320, 8 e300, 17 PBKA et 9 PBA. Les capacités sont de 894 sièges sur le e320, 750 sièges sur le e300, entre 371 et 399 sièges sur le PBKA et 371 sur le PBA. Les e320 et e300 opèrent sur les lignes transmanche. Les PBKA et les PBA opèrent sur des lignes continentales.
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Les nouvelles rames remplaceraient en partie celles qui devaient être démolies, compte tenu de leur âge. Au total, ces acquisitions potentielles amèneraient la flotteEurostar à 67 trains, soit 30% de plus. L’objectif est de mettre en service les premiers trains neufs présentant les meilleures performances énergétiques au début des années 2030.
30 millions de voyageurs d’ici 2030
Gwendoline Cazenave, PDG d’Eurostar, se réjouit : « Pour son trentième anniversaire, Eurostar ambitionne de transporter 30 millions de passagers d’ici 2030 et de devenir l’épine dorsale du voyage durable en Europe. Sept mois seulement après le lancement du nouvel Eurostar, nous confirmons notre trajectoire avec de nouveaux records de croissance du trafic et de performance financière. »
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Le PDG ajoute : « Nos ambitions européennes sont ancrées dans la forte demande de voyages en Eurostar… Le service à nos clients sera au centre des préoccupations lors de la conception de ces nouveaux trains, afin de garantir l’expérience unique qui fait la marque d’Eurostar.. »
La société exploite depuis 1994 des TGV entre Londres et le continent européen via le tunnel sous la Manche. L’automne dernier, elle a absorbé la marque Thalys, qui exploitait depuis 1995 des liaisons entre Paris, le Benelux et le nord-ouest de l’Allemagne. La dernière commande de l’entreprise ferroviaire remonte à 2014, lorsqu’Eurostar avait acquis sept rames auprès de Siemens.
Le Tunnel sous la Manche veut attirer de nouvelles entreprises
Trente ans après l’ouverture du tunnel sous la Manche, Getlink, la société exploitant le tunnel, a enregistré un chiffre d’affaires record en 2023, et compte sur « une augmentation des échanges entre la France et la Grande-Bretagne » pour augmenter son activité.
Le tunnel, inauguré le 6 mai 1994 par François Mitterrand et la reine Elisabeth II, est désormais emprunté chaque jour par 400 trains – navettes Eurotunnel LeShuttle, trains Eurostar et trains de marchandises – selon Getlink. Le groupe espère voir ce trafic augmenter avec l’arrivée de nouvelles compagnies aux côtés d’Eurostar, indépendantes de Getlink.
” Lorsque nous faisons nos études de trafic, nous voyons bien qu’il existe des potentiels qui ne sont pas exploités aujourd’hui, notamment les liaisons directes entre la Grande-Bretagne, Londres et d’autres capitales européennes, notamment en Allemagne et en Suisse, les liaisons à haut débit », expliquait Yann Leriche, directeur général du groupe, début mai.
Getlink prévoit d’augmenter la capacité du tunnel pour « accueillir plus de trains » et simplifier « très largement toutes les formalités » nécessaire au lancement d’un nouveau service, a expliqué le patron sans avancer d’objectifs chiffrés.
(Avec l’AFP)
