manque de consensus, les négociations se poursuivent

>> L’OMS lance un plan pour prévenir une nouvelle pandémie

>> L’OMS lance un nouveau réseau mondial de détection des maladies infectieuses

>> Négociations de la dernière chance pour protéger le monde des futures pandémies

Les négociations marathon pour tenter de trouver un consensus historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies entrent dans leur dernière ligne droite à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

« Ils ont travaillé très dur pour aller le plus loin possible et trouver un terrain d’entente mais nous n’y sommes pas encore. Nous allons donc poursuivre notre travail. » a déclaré le coprésident Roland Driece à quelques journalistes au siège de l’Organisation mondiale de la santé à Genève.

C’est l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe suprême de l’OMS, qui se réunit du 27 au 1er mai.euh Juin au bord du Léman qui fera le point sur la situation après ce nouveau cycle de négociations.

Les négociateurs, qui se sont retrouvés à négocier jour et parfois nuit au siège de l’OMS depuis le 29 avril, ont convenu de reprendre les discussions. « au cours des prochaines semaines, pour faire avancer les travaux sur les questions critiques »souligne un communiqué publié vendredi 10 mai au soir.

Agent pathogène contre vaccin

Les discussions porteront notamment sur la proposition d’un nouveau système mondial permettant d’accéder aux agents pathogènes et de partager les avantages de leur étude (vaccins, traitements et autres diagnostics).

Ils discuteront également du lien entre la prévention des pandémies et la philosophie One Health qui prend en compte les humains mais aussi les animaux et l’environnement.

Autre point crucial et épineux : qui paie combien et à qui pour renforcer les capacités des pays à se préparer et à répondre aux pandémies.

Photo diffusée le 15 décembre 2023 par l’OMS du directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

“Je salue la détermination dont tous les pays ont fait preuve pour poursuivre leur travail et remplir la mission dans laquelle ils se sont lancés.”a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

Le souvenir des millions de morts, des souffrances, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de COVID-19, qui avaient encouragé les pays de l’OMS à se lancer dans l’aventure, s’efface progressivement et les priorités des gouvernements changent.

Et de profondes divergences sont rapidement apparues sur ce que signifie prévenir et combattre les pandémies. Des lignes de fracture qui n’étaient toujours pas comblées vendredi 10 mai.

Chacun des 37 articles du projet de texte en discussion a été examiné séparément, les négociateurs nationaux se répartissant en groupes de travail pour tenter de parvenir à un consensus.

Pour adoucir les choses, le projet d’accord en cours de négociation prévoyait déjà de retarder l’examen des aspects les plus délicats mais cela n’a pas suffi.

Tedros à la rescousse

« Il est juste de dire que des progrès ont été réalisés. Si vous regardez les grandes lignes de l’accord, tous les thèmes importants sont là. »a reconnu Ellen ‘t Hoen, directrice de l’ONG Medicines Law and Policy, qui a suivi les négociations, ajoutant toutefois qu’elle « Il reste un nombre important de questions épineuses qui nécessitent simplement plus de temps. »

Le projet d’accord proposait de donner à l’OMS un accès en temps réel à 20 % de la production de produits de santé liés à la pandémie, tels que les vaccins.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui se montrait encore optimiste mercredi 8 mai, est venu participer en personne aux discussions tenues à huis clos vendredi 10 mai au siège de l’OMS.

Mike Ryan, numéro deux de l’organisation et spécialiste des urgences, a également fait le déplacement.

Les deux hommes ont vécu les ravages du chacun pour soi dans la lutte contre le Covid-19 et étaient bien placés pour rappeler aux négociateurs les enjeux.

Le Dr Tedros aime souligner que la question n’est pas de savoir si la prochaine pandémie frappera, mais quand.

« C’est l’histoire qui se joue sous nos yeux, celle de tous les pays réunis pour décider d’un pacte contraignant qui vise à protéger tous les citoyens du monde » a déclaré Precious Matsoso, le co-président.

« Ce n’est pas un exercice simple. Il s’agit du tout premier processus visant à élaborer une proposition d’accord sur la prévention, la préparation et la réponse à une pandémie. Pour bien faire les choses, il faut bien faire les choses.a-t-elle souligné.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de rater cette opportunité historique de rendre le monde plus sûr face à la prochaine menace pandémique »a ajouté le coprésident Driece.

AFP/VNA/CVN

 
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