Le bénéfice d’Airbus augmente à mesure que la production s’accélère

Le bénéfice d’Airbus augmente à mesure que la production s’accélère
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(Photo : La Presse Canadienne)

Paris — Airbus a poursuivi la montée en puissance de sa production au premier trimestre malgré des tensions persistantes dans sa chaîne d’approvisionnement, ce qui lui a permis d’afficher un bénéfice net en forte hausse de 28%, à 595 millions d’euros.

Entre janvier et mars, le groupe a livré 142 avions commerciaux, contre 127 sur la même période de 2023, et a généré un chiffre d’affaires de 12,8 milliards d’euros, en hausse de 9%, selon un communiqué publié jeudi.

La situation du géant européen contraste avec celle de son concurrent Boeing, qui a encore enregistré une perte de 343 millions de dollars entre janvier et mars, et reste embourbé dans des problèmes de contrôle de la qualité de sa production.

Les résultats d’Airbus ont été obtenus « dans un contexte opérationnel qui ne montre aucun signe d’amélioration par rapport à notre dernière réunion. Les tensions géopolitiques et liées à la chaîne d’approvisionnement persistent », a déclaré le président exécutif Guillaume Faury lors d’une conférence téléphonique.

La chaîne de fournisseurs, fragilisée par la pandémie de Covid-19, doit elle aussi investir et recruter afin d’augmenter sa production à la demande de l’avionneur. A cela s’ajoutent la hausse des prix des matières premières, les difficultés d’accès à certains composants et les coûts de l’énergie qui ont freiné le rythme de reprise du géant européen.

“Nous poursuivons nos projets tout en investissant dans les capacités de production et en gérant activement les goulots d’étranglement”, a-t-il déclaré.

La situation de Spirit Aerosystems, fournisseur en difficulté que Boeing pourrait racheter et qui fournit notamment les ailes de l’A220 et des éléments de fuselage de l’A350, est notamment “un sujet que nous suivons de près” avec les équipes déployées sur leurs sites de production, a-t-il déclaré. a confié.

Dynamisme long-courrier

La montée en puissance se traduit par une augmentation des niveaux de stocks, ce qui se traduit par un cash-flow libre de -1,8 milliard d’euros au premier trimestre, en dessous du consensus des analystes.

Mais cela ne suffit pas à remettre en cause l’objectif d’Airbus de générer environ 4 milliards d’euros de cash-flow disponible sur l’année.

Airbus prévoit de livrer 800 avions commerciaux en 2024 contre 735 l’an dernier, et encore loin des 863 livrés à ses clients en 2019, avant l’épidémie de Covid.

L’avionneur table cependant sur une production mensuelle de 75 avions de la famille A320 en 2026 et “fait des progrès” pour y parvenir, selon Guillaume Faury. Il en a livré 48 par mois en moyenne l’année dernière.

Elle prévoit également de passer à 14 A220 monocouloirs par mois en 2026 et de 3 à 4 A330 long-courriers cette année.

Signe de la confiance d’Airbus dans la relance du marché des gros-porteurs, déjà en perte de vitesse avant le Covid et terrassé par la pandémie, le groupe a annoncé jeudi son ambition de produire 12 A350 par mois en 2028, alors qu’il l’a fait jusqu’à présent. prévu d’en fabriquer 10 d’ici 2026.

L’avion, capable de transporter près de 400 passagers sur plus de 15.000 kilomètres, s’impose de plus en plus comme un « best-seller » de l’avionneur européen, avec 1.200 commandes depuis sa mise en service il y a quelques années. dix ans, sur un segment historiquement dominé par Boeing.

Sur les trois premiers mois de l’année, l’A350 représente 71 des 137 commandes reçues par l’avionneur. Et la compagnie low-cost indienne IndiGo, qui avait déjà passé l’an dernier la plus grosse commande en volume de l’histoire de l’aviation civile, avec 500 A320, a annoncé jeudi l’achat de 30 exemplaires de l’A350, avec des droits d’achat pour 70 appareils supplémentaires.

Au 31 mars 2024, le carnet de commandes s’élève à 8 626 avions, dont 7 177 de la famille A320.

 
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