un habitant de Lescure d’Albigeois condamné pour outrage

un habitant de Lescure d’Albigeois condamné pour outrage
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l’essentiel
Lors de la crise sanitaire liée au Covid-19, ce quinquagénaire a comparé l’ancienne préfète du Tarn Catherine Ferrier à une figure de la collaboration avec les nazis. Le tribunal correctionnel d’Albi vient de le condamner pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.

“Radio Paris ment”, “Le préfet se prend pour Philippe Henriot”. Ces propos publiés sur la page Facebook de la préfecture du Tarn en décembre 2021, pendant la crise sanitaire, ont valu à son auteur des poursuites judiciaires pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ».

L’homme, aujourd’hui âgé de 51 ans, est une figure communale de Lescure-d’Albigeois, où il vit avec sa femme et ses trois enfants. Pour les faits en cause, il a fait l’objet d’une simple ordonnance pénale, à laquelle il s’est opposé. Il a donc été jugé ce jeudi 25 avril par le tribunal correctionnel d’Albi. Arborant une longue barbe grise, cet « historien » qui n’a aucune activité professionnelle s’est présenté à l’audience sans avocat.

A la barre, il a contesté le caractère offensant de ses propos. “Je n’ai jamais prononcé le mot collaboration.” Il compare néanmoins l’ancienne préfète du Tarn, Catherine Ferrier, à Philippe Henriot, figure de la collaboration avec les nazis sous l’Occupation, nommé secrétaire d’État chargé de l’Information et de la Propagande du gouvernement de Laval en 1944.

L’ex-préfet comparaît devant le tribunal

C’est l’ancien préfet, en poste dans le Tarn de 2020 à 2022, qui a porté plainte contre lui. Aujourd’hui inspectrice générale de l’administration à Paris, Catherine Ferrier a fait le déplacement spécial à Albi pour assister à l’audience. Elle a rappelé à la tribune le contexte de ces publications sur les réseaux sociaux, à une période où la gestion de la pandémie avait « enflammé de nombreux esprits ». Elle a également dénoncé « l’acharnement » du prévenu à son encontre et « une forme d’escalade » au vu de ses multiples propos publiés en ligne. Selon son avocat, ce dernier avait pour objectif de « disqualifier son action », au-delà des limites de la liberté d’expression.

Conformément aux réquisitions du ministère public, le tribunal a condamné le prévenu à une amende de 400 €. Il devra également verser 500 € à Catherine Ferrier pour préjudice moral, somme qui sera « versée à l’hôpital d’Albi », a annoncé l’ancien préfet, mais aussi 600 € pour ses frais de justice.

 
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