les virus résistent et la propagation s’intensifie

les virus résistent et la propagation s’intensifie
les virus résistent et la propagation s’intensifie

Ce vendredi 27 septembre 2024, Santé publique France publie le point épidémiologique. Si sept cas de chikungunya ont été confirmés, c’est la hausse des infections respiratoires, bronchiolites, gastro et cas de Covid qui inquiète. Tous les indicateurs sont à la hausse et la circulation du virus continue de s’intensifier (Photo : www.imazpress.com)

– Infections respiratoires aiguës et virus grippaux –

Les visites aux urgences dues à un syndrome grippal ont augmenté au cours de la semaine 38 par rapport à la semaine précédente.

En S38, les urgences ont enregistré 36 visites pour cause de syndrome grippal contre 26 en S37. Le nombre d’hospitalisations pour syndrome grippal est resté stable avec seulement 5 hospitalisations déclarées en S38 contre 3 en S37.

La part de l’activité d’urgence pour motif grippal représentait moins de 1% de l’activité totale.

En médecine de ville, la part de l’activité en Infections Respiratoires Aiguës (IRA) continue d’augmenter avec 6,4% de l’activité totale en S38 contre 5,6% de l’activité totale en S37. La part d’activité de l’IRA était supérieure au niveau de la moyenne 2013-2023.

La surveillance virologique en S38 a identifié une augmentation modérée de la circulation des virus grippaux avec une majorité de circulation de virus grippaux de type A(H1N1)pdm09. Le taux de positivité représente 11% des tests positifs aux virus grippaux en S38, en hausse par rapport à S37 (8%).

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– Bronchiolite (chez l’enfant de moins de 2 ans) –

Les passages aux urgences pour bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans sont en hausse en S38 par rapport à la semaine précédente. En S38, 35 enfants de moins de 2 ans ont consulté aux urgences pour bronchiolite contre 20 en S37.

Les nouvelles hospitalisations ont augmenté (n=11) par rapport à la semaine précédente (n=7).

La part des passages aux urgences pour bronchiolite parmi l’ensemble des visites d’enfants de moins de deux ans était en augmentation avec 9,6 % d’activité en S38 contre 6,6 % en S37.

Concernant la surveillance virologique, aucun résultat positif au RSV n’a été identifié en S38 comme en S37


– Gastro-entérite aiguë (GEA) –

En S38, les fréquentations aux urgences de tous âges pour cause de gastro-entérite sont en augmentation (+11 %). Le nombre de passages aux urgences était de 101 en S38 contre 91 en S37. Le nombre d’hospitalisations est cependant en baisse modérée avec 10 hospitalisations en S38 contre 15 en S37.

Chez les enfants de moins de 5 ans, les visites aux urgences pour cause de gastro-entérite sont restées stables à la semaine 38 (n=51) par rapport à la semaine 37 (n=48). Les hospitalisations après un passage aux urgences sont en revanche en baisse avec 6 hospitalisations en S38 contre 11 en S37.

En S38, la part de l’activité des urgences chez les moins de 5 ans pour gastroentérite diminue par rapport à la semaine précédente (8,4% en S37 vs 9,5% en S37).

En médecine communautaire, la part d’activité pour les diarrhées aiguës est en augmentation continue depuis 4 semaines et s’élève à 3,3% à S38 contre 2,8% à S37. Il reste supérieur au niveau de la moyenne des années 2013-2023.


– COVID 19 –

En S38, les consultations aux urgences pour motifs COVDI-19 étaient en hausse. En S38, 20 patients ont consulté aux urgences pour cause de COVID-19 contre 12 patients la semaine précédente. Les hospitalisations sont stables avec 10 nouvelles hospitalisations pour COVID-19 au S38 contre 8 au S37.

La surveillance virologique mise en œuvre à partir des données virologiques du laboratoire de microbiologie du CHU (CNR Arbovirus Associé, CNR Respiratoire Virus Associé, La Réunion) montre un Taux de Positivité (TP) au COVID-19 en baisse en S38 par rapport au S37. Il y a eu 14 tests positifs parmi 182 tests en S38, soit un TP de 7,7% contre 18 tests positifs parmi 198 tests en S37, soit un TP de 9,1%.


– Chikungunya –

Depuis le 23 août, plusieurs cas confirmés de chikungunya indigène ont été signalés à La Réunion. A ce jour, 7 cas ont été confirmés et un cas infirmé par le Centre National Associé de Référence des Arbovirus (CNRa). Parmi ces cas, 6 sont regroupés dans un foyer à Saint Gilles les Bains. Un cas pour lequel aucun lien n’a pu être établi a été identifié à l’Ermitage.

Les agents de lutte anti-vectorielle de l’ARS ont entrepris des mesures autour de chacun de ces cas pour prospecter les gîtes larvaires, traiter les insecticides, sensibiliser et rechercher les cas suspects dans la zone concernée afin de réduire les risques d’infection. mise en place d’une circulation indigène.

Des informations ciblées ont également été envoyées à tous les professionnels de santé.

La période actuelle, la fin de l’hiver austral, se caractérise par une densité de vecteurs encore limitée, mais l’arrivée de conditions plus favorables à l’activité vectorielle incite tous les acteurs à une extrême vigilance.

Dans ce contexte, nous invitons le personnel médical à prescrire une biologie permettant de confirmer ou d’infirmer le diagnostic chez tout patient présentant un syndrome grippal avec douleurs articulaires.

La stratégie diagnostique recommandée est la suivante :

La PCR, à réaliser dans les 8 premiers jours, est le test diagnostique de référence. Il convient donc d’inciter le patient à réaliser une biologie de confirmation le plus tôt possible après l’apparition des symptômes. En effet, la séroconversion (apparition d’IgG dans un deuxième prélèvement effectué à plus de 10 jours du premier) permet également de confirmer l’infection mais à distance de l’apparition des symptômes.

L’infection par le virus Chikungunya est considérée comme immunisante : dans les cas où une sérologie précoce (

Entre 2005 et 2006, La Réunion a connu 2 vagues épidémiques successives d’infections par le virus chikungunya, dont une de grande ampleur à l’été 2006. Les données de l’époque estimaient que 38 % de la population réunionnaise avait été touchée par cette épidémie (soit plus de 250 000 personnes). cas sur une population de 700 000 habitants à l’époque).

La circulation avait touché toute l’île – à l’exception de Cilaos et des communes de Ste Rose et St Benoit, qui ont été plus modestement touchées.

Bien que le chikungunya soit une pathologie généralement de sévérité modérée – bien qu’avec des douleurs articulaires chroniques potentielles – un certain nombre de formes atypiques et/ou graves ont été décrites à la Réunion. Ainsi « un recensement rétrospectif et prospectif a été réalisé dans les quatre hôpitaux de l’île. Entre mars 2005 et avril 2006, 44 cas materno-néonataux et 834 cas atypiques dont 247 (30%) cas graves, ainsi que 68 décès ont été enregistrés. Les formes atypiques représentaient 0,35 % des cas de chikungunya dans la population. Les manifestations cliniques les plus fréquentes des cas atypiques étaient les manifestations digestives et neurologiques.

Les cas atypiques sont survenus principalement chez des sujets vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, patients ayant des antécédents médicaux). Ces résultats ont indiqué la nécessité de formuler des recommandations de prévention à l’attention prioritaire de ces sujets et des femmes enceintes lors d’une épidémie de chikungunya. » Extrait de la thématique BEH 38-39-40 / 21 octobre 2008

Puisque l’infection est considérée comme immunisante, il est raisonnable de croire qu’une immunité résiduelle mais non quantifiée existe dans la population. La prudence est cependant de mise : compte tenu du remplacement naturel (décès, naissances & migrations) d’une partie de la population en 18 ans, le territoire reste vulnérable à une potentielle épidémie.

Surveillance du COVID-19 aux urgences


– Mortalité toutes causes confondues –

En S36, le nombre de décès observés tous âges et toutes causes confondus était de 109 personnes. Par rapport à la semaine précédente, le nombre de décès observés est stable (n=107 en S35). Le nombre de décès observés en S36 était inférieur au nombre de décès attendu (n=112).

Chez les plus de 65 ans, le nombre de décès observés en S36 (n=82) était inférieur au nombre de décès attendu (n=85).

Ce chiffre est stable par rapport à celui observé en S35 (84 décès observés)

Actualités de La Réunion, Santé, Grippe, Virus

 
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