L’augmentation du nombre d’IVG peut s’expliquer par ces trois raisons, selon la DREES et le Planning Familial

L’augmentation du nombre d’IVG peut s’expliquer par ces trois raisons, selon la DREES et le Planning Familial
L’augmentation du nombre d’IVG peut s’expliquer par ces trois raisons, selon la DREES et le Planning Familial
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Thomas Barwick via Getty Images Le nombre d’IVG réalisées en France a augmenté de 3,7% en 2023 par rapport à 2022.

Thomas Barwick via Getty Images

Le nombre d’IVG réalisées en France a augmenté de 3,7% en 2023 par rapport à 2022.

FEMMES – En 2023, 243 623 femmes ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG), soit 8 600 de plus qu’en 2022. Une légère hausse qui se poursuit, selon le bilan annuel de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Le nombre d’IVG réalisées en France a augmenté de 3,7 % en 2023 par rapport à 2022.

Cette hausse, déjà observée un an plus tôt, est avant tout un effet de rattrapage de la baisse pendant le Covid. « L’augmentation du nombre d’IVG observée en 2022 se poursuit, après la forte baisse de 2020 et 2021 liée à la pandémie de Covid-19 »souligne la Drees. En 2023, le taux de recours à l’IVG atteint 16,8 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans en 2023, contre 16,4 pour 1 000 en 2021 et 15,1 pour 1 000 en 2020.

Entre 2022 et 2023, les taux de recours augmentent pour toutes les tranches d’âge chez les femmes adultes, avec une augmentation plus marquée pour les 20-34 ans, où les IVG restent les plus fréquentes.

Manque d’éducation sexuelle

Sur franceinfola présidente du Planning Familial Sarah Durocher, voit d’autres causes à cette augmentation que la simple reprise des chiffres d’avant Covid, notamment le fait qu’il y ait « « très peu d’informations sur la contraception. » Elle se souvient que « Il n’y a pas eu de campagne nationale depuis 10 ans ».

Elle estime également qu’il y a un manque d’éducation sexuelle et donc une baisse du recours à la contraception chez les jeunes.

Elle souligne enfin le « manque d’accès aux soins de santé »avec des attentes parfois très longues pour voir un gynécologue ou une sage-femme dans certaines zones de désert médical. « Quand on voit le chemin parcouru par les femmes face à l’avortement, il faut l’améliorer et donc avoir une politique proactive sur les questions d’avortement et de contraception par exemple, ce qui n’est pas le cas », elle a attiré l’attention du nouveau gouvernement.

10% des grossesses tardives

Les IVG tardives pratiquées après 12 semaines de grossesse, autorisées depuis le 2 mars 2022, ne représentent que 10 % de cette hausse annuelle, précise la Drees. Trois IVG sur quatre ont eu lieu entre 5 et 9 semaines d’aménorrhée.

En 2023, 41 % des IVG ont été réalisées en dehors des établissements de santé. A partir de 2005, les IVG médicamenteuses ont été autorisées en ville, puis dans les centres de santé et les centres de santé sexuelle, rappelle la Drees. La méthode médicale représente 79 % de l’ensemble des IVG : 48 % de ces IVG ont eu lieu en établissement de santé, 46 % en cabinet libéral et les 6 % restants dans des centres de santé ou de santé sexuelle.

En 2023, 3.170 professionnels de santé exerçant en cabinet de ville ont pratiqué des IVG. En trois ans, le nombre de ces professionnels, principalement des sages-femmes et des médecins généralistes, a augmenté de 814, précise la Drees.

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