Au Royaume-Uni, on estime qu’il y a près de 3 000 personnes purgeant une peine de prison pour la protection du public (IPP). L’IPP permet aux tribunaux de détenir des personnes jugées dangereuses à la fin de leur peine pour une durée indéterminée. Parmi ces prisonniers se trouve Luke Ings, condamné il y a près de 20 ans pour un vol et une bagarre dans un McDonald’s, selon les informations de L’Indépendant.
Il avait 17 ans à l’époque. Sa mère continue de se battre pour sa libération. « Je comprendrais s’ils avaient assassiné ou violé quelqu’un. Mon fils a été impliqué dans une bagarre dans un McDonald’s et un vol dans la rue », a déclaré la mère à nos confrères britanniques.
Les taux de suicide et d’automutilation augmentent parmi les détenus des centres de détention provisoire
Elle craint désormais pour la santé de son fils, car les taux de suicide et d’automutilation sont en hausse parmi les détenus de l’IPP. L’une des raisons est la perte d’espoir de libération. D’autant que le gouvernement a libéré d’autres prisonniers après avoir purgé seulement 40 % de leur peine, dans le but de réduire la surpopulation carcérale.
De plus, ces longues peines de prison auraient un impact négatif sur la santé mentale. Selon la mère du détenu, son fils, autrefois sûr de lui et sage, est devenu nerveux et a du mal à établir un contact visuel. En 2012, ces peines de prison ont été abolies car elles violaient les droits de l’homme. Mais sans effet rétroactif, les personnes déjà concernées n’ont pas été libérées.
Luke Ings et ses amis ont de l’espoir. Un membre du Parti travailliste a appelé à voter un nouveau projet de loi qui permettrait de condamner les prisonniers de l’IPP à de nouvelles peines. Le politicien affirme que les peines de prison sont des « peines de torture » qui n’ont « aucun sens ». L’initiative a déjà reçu le soutien de plusieurs partis.
