Nommée à la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher poursuit sa longue carrière ministérielle

Nommée à la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher poursuit sa longue carrière ministérielle
Nommée à la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher poursuit sa longue carrière ministérielle

D’une transition à l’autre. Ministre de la Transition énergétique entre 2022 et 2024, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture depuis février, a été nommée ministre de la Transition écologique dans le gouvernement de Michel Barnier le 21 septembre. Elle remplacera l’Angevin Christophe Béchu, qui occupait ce poste depuis deux ans.

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Au gouvernement depuis 2018

Après avoir occupé différents postes à responsabilités dans le secteur privé (à la Caisse des Dépôts, chez l’équipementier automobile Faurecia ou encore à la Compagnie des Alpes), Agnès Pannier-Runacher, ancienne inspectrice des Finances, est revenue à Bercy en 2018, comme secrétaire d’Etat de Bruno Le Maire, déjà ministre de l’Economie et des Finances.

En juillet 2020, elle devient ministre déléguée à l’Industrie, après avoir notamment supervisé les plans de relance des secteurs français pendant la crise liée à la pandémie de Covid-19.

Agnès Pannier-Runacher lors d’un déplacement en Bretagne, au sujet du plan d’aide mis en place pendant la pandémie de Covid-19, au printemps 2020. | PHILIPPE RENAULT / ARCHIVES OUEST-FRANCE
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Agnès Pannier-Runacher lors d’un déplacement en Bretagne, au sujet du plan d’aide mis en place pendant la pandémie de Covid-19, au printemps 2020. | PHILIPPE RENAULT / ARCHIVES OUEST-FRANCE

Après la réélection d’Emmanuel Macron, celle qui est devenue au fil des années un pilier de la majorité sera nommée ministre de la Transition énergétique, avant de passer quelques mois au ministère de l’Agriculture début 2024.

Classée dans l’aile gauche de la Macronie, mouvement qu’elle a rejoint en 2016, la quinquagénaire est membre de Territoire de progrès, le mouvement fondé par les anciens socialistes Olivier Dussopt et Jean-Yves Le Drian. En marge des dernières législatives, lors desquelles elle a été élue députée pour la première fois, elle s’était notamment désolidarisée du président sur la question de l’assurance chômage.

Suivez en direct la nomination du nouveau gouvernement ce samedi 21 septembre

Un parcours macronien et quelques accrocs

Derrière cette riche carrière, semblable dans ses premiers jalons à celle d’Emmanuel Macron, il y a cependant quelques accrocs. Son passage au ministère de la Transition énergétique a ainsi été rythmé par la révélation des révélations médiatiques Divulguer Les liens non déclarés qu’elle et sa famille entretiennent avec la compagnie pétrolière française Perenco. Bien que non soumis à déclaration obligatoire, ces liens, qui concernent principalement ses enfants, avaient néanmoins suscité des soupçons de conflits d’intérêts, ce que le ministre avait démenti.

Au lendemain des révélations de Divulguer, Politique Elle avait également révélé qu’elle vivait dans un appartement lillois appartenant à la famille Dassault, ce dont la ministre a dit qu’elle n’était pas au courant. De plus, son ex-mari étant président d’une filiale d’Engie, elle avait dû se tenir un temps à distance des dossiers liés à l’énergéticien français, avant que son divorce avec Marc Pannier ne soit officiellement prononcé.

Agnès Pannier-Runacher, Minister of Energy Transition, in Paris, in July 2023. | STÉPHANE GEUFROI / ARCHIVES OUEST-FRANCE
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Agnès Pannier-Runacher, Minister of Energy Transition, in Paris, in July 2023. | STÉPHANE GEUFROI / ARCHIVES OUEST-FRANCE

(Très) nombreux textes à compléter

Au ministère de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher devra laisser ces affaires derrière elle et s’appuyer sur son passage aux ministères de l’Industrie, de l’Energie et de l’Agriculture pour aborder au mieux les nombreux dossiers qui l’attendent au ministère de la Transition écologique.

L’énarque parisienne, qui a également fréquenté HEC, devra en effet porter sur la table un certain nombre de dossiers clés, notamment finaliser la stratégie nationale bas-carbone, qui fixe les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre (responsables du réchauffement climatique) que la France ne doit pas dépasser dans les prochaines années, et la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui détermine les objectifs de production pour chaque secteur. Enfin, elle devra finaliser une troisième version du plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), qui était en cours de finalisation au moment de la dissolution.

Fichiers sensibles

Celle qui a été élue députée pour la première fois en juin dernier devra également gérer l’épineux projet de l’A69, et la relance de la filière nucléaire française, fer de lance de la politique énergétique de Macron. Une relance qui devrait se traduire dans un premier temps par la construction de six réacteurs EPR2.

Elle aura surtout la difficile tâche de contribuer à remettre à l’ordre du jour la question écologique, qui a été moins abordée qu’elle n’aurait dû l’être lors de l’installation de Gabriel Attal à Matignon.

 
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