Fermeture de la base EasyJet, arrêt de la navette Air France… L’aéroport de Toulouse peine à retrouver son trafic d’avant Covid

Fermeture de la base EasyJet, arrêt de la navette Air France… L’aéroport de Toulouse peine à retrouver son trafic d’avant Covid
Fermeture de la base EasyJet, arrêt de la navette Air France… L’aéroport de Toulouse peine à retrouver son trafic d’avant Covid

Après la fermeture annoncée en octobre 2023 de la navette Air France entre Toulouse (Haute-Garonne) et Paris à l’horizon 2026, les turbulences continuent pour l’aéroport de Toulouse Blagnac suite à l’annonce par EasyJet de fermer sa base de la Ville Rose en mars 2025. Un nouveau coup dur pour la plateforme aéroportuaire, qui n’a jamais retrouvé sa santé d’avant Covid et annonce un volume de passagers à 83% du trafic de 2019 pour le deuxième trimestre 2024.

Lors de l’annonce de la fermeture de la base de Toulouse le 10 septembre, la direction d’EasyJet avait indiqué dans un communiqué que « la fermeture envisagée de la base de Toulouse est due à une combinaison de facteurs, dont une reprise post-Covid plus lente et des pressions inflationnistes qui affectent la capacité d’easyJet à investir davantage en France ». Les deux appareils basés dans la Ville Rose, desservant 20 destinations, seront redéployés vers Nantes et Lyon. Une stratégie de la compagnie low-cost dénoncée par le syndicat Union des navigateurs de l’aviation civile (UNAC easyJet), qui a déposé un préavis de grève nationale illimitée à compter du 16 septembre. Aucune action n’a eu lieu pour l’instant, mais une première réunion du Comité social et économique (CSE) s’est tenue le 17 septembre pour discuter du redéploiement des 125 salariés de la base de Toulouse.

« Nous contestons l’argument économique de la direction car notre base se portait bien et l’entreprise versait des dividendes aux actionnaires en 2023, nous ne comprenons pas pourquoi Toulouse, ville de l’aéronautique, avec une croissance démographique importante est ciblée, explique Laure Maurel, déléguée syndicale UNAC EasyJet à Toulouse. Nous avons reçu des félicitations pour notre performance, c’est vrai que nous n’avions pas repris une activité pré-Covid mais cela ne mettait pas en péril l’entreprise. »

Le syndicat pointe un manque d’investissement sur la base toulousaine qui ne lui a pas laissé une chance de redécoller, contrairement à la compagnie concurrente RyanAir, qui investit depuis plusieurs années dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Avant la pandémie, quatre avions étaient basés dans la ville rose. « Certaines lignes pré-Covid étaient laissées à la concurrence et il n’y avait pas de choix stratégique comme un nouvel avion sur la base toulousaine, comme c’était le cas pour d’autres villes », note Laure Maurel. Les 125 salariés concernés par le reclassement entrent désormais dans une procédure de trois mois, impliquant les instances représentatives du personnel et les syndicats de salariés. Selon les propositions de la direction, l’UNAC décidera des actions, comme la grève.

Contacté, l’aéroport de Toulouse Blagnac n’a pas souhaité réagir. La plateforme aéroportuaire a annoncé pour le deuxième trimestre 2024 « une légère hausse du trafic de 1% par rapport à 2023 », notamment grâce aux destinations internationales. Pour les vols intérieurs, le trafic est en baisse de 9%.

 
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