Une étude publiée cette semaine dans la revue spécialisée Psychiatrie moléculaireUne étude menée par des chercheurs de l’équipe Moods de l’Inserm et de Paris-Saclay, prouve un lien entre certaines manifestations de Covid-19 sévère et l’apparition de troubles psychiatriques.
Cette étude, réalisée à partir des données de 35 000 patients sans antécédents psychiatriques hospitalisés suite à des formes sévères de Covid-19, montre que 10 % d’entre eux ont développé par la suite un trouble, notamment anxieux ou dépressif.
L’équipe de chercheurs a ainsi découvert que durant la pandémie, certains marqueurs biologiques étaient présents chez les patients concernés.Il y a le fait de rester à l’hôpital plus de sept jours, d’avoir un épisode de confusion pendant l’hospitalisation, d’avoir des monocytes qui sont une cellule sanguine dédiée à l’inflammation. Ces marqueurs, observés lors d’une hospitalisation pour Covid, permettent de prédire des troubles psychologiques déclenchés dans un délai de 6 à 12 mois.“, indique l’équipe citée par France Inter.
Lire aussi : Mpox : un « scénario bien meilleur » que pour le Covid, selon l’Alliance du Vaccin
À partir des données recueillies auprès de ces 35 000 patients, un modèle a été établi pour calculer les probabilités. Les risques de développer ces troubles seraient estimés à 72 % lorsque le patient a été hospitalisé plus d’une semaine, et à 50 % lorsque la personne souffrait de confusion. Par exemple, si le cas d’une femme de 65 ans souffrant de la Covid est caractérisé par les trois marqueurs d’hospitalisation, de confusion et de monocytes, elle aura 50 % de risque supplémentaire de déclencher un trouble psychiatrique.
Ce modèle que les chercheurs ont développé permet désormais de prévenir l’apparition de troubles grâce à une détection précoce qui permettra d’améliorer les traitements.
