Après des actions spectaculaires, les jeunes militants redescendent dans la rue ce vendredi – Libération

Après des actions spectaculaires, les jeunes militants redescendent dans la rue ce vendredi – Libération
Après des actions spectaculaires, les jeunes militants redescendent dans la rue ce vendredi – Libération

La jeunesse française veut donner un nouveau souffle à sa mobilisation environnementale en prenant acte, ce vendredi 20 septembre, du retour des grèves pour le climat, ralenties par la pandémie de Covid.

Un renouveau pour le combat pour la planète. Le mouvement Fridays For Future France revient sur le devant de la scène médiatique ce vendredi 20 septembre en relançant son projet national de grève pour le climat. La branche française du mouvement international, lancé par Greta Thunberg en 2018 devant le parlement suédois, a annoncé plusieurs rassemblements en milieu d’après-midi à Strasbourg, Lille et Orléans. Étudiants, lycéens et collégiens sont invités à sécher les cours d’histoire pour aller réécrire le leur : le combat pour une planète plus viable.

Les images de dizaines de milliers de jeunes déferlant dans les rues en 2019 semblent lointaines. Il faut dire que depuis la fin des restrictions liées au Covid-19, qui avaient stoppé brutalement cet élan citoyen, les mobilisations n’ont pas retrouvé la ferveur des débuts. « La pandémie a brisé le lien social qui existait entre les jeunes. Pourtant, dans ce mouvement, nous comptons beaucoup sur le fait de nous voir, concède Ismaël Paillard, membre de Fridays for Future France. Ce vendredi, l’étudiant en première année d’art et design manquera ses cours d’histoire de l’art. Ce n’est pas la première fois. Depuis 2022, les grèves pour le climat ont repris localement. Loin des radars. La naissance, au même moment, de nouveaux modes de désobéissance civile, plus retentissants, comme les blocages de routes et les jets de soupe, ont éclipsé le reste.

La fiscalité aérienne dans le collimateur

« Les médias ne s’intéressaient plus à nous » “Je suis très fière de moi, je … « Le fait qu’il n’y ait pas de grands enjeux climatiques qui touchent la France à l’heure actuelle ne nous donne pas forcément envie de les aborder », Après un été absorbé par l’instabilité politique puis les Jeux olympiques et paralympiques, Fridays for Future France relance donc la machine, avec le soutien de Réseau action climat et Rester sur Terre. Avec une nouvelle revendication : la taxation des voyageurs fréquents en avion pour favoriser le financement du ferroviaire.

« Ce n’est plus comme en 2018, mais de plus en plus de gens viennent à nos ateliers, nos réseaux sociaux gagnent des abonnés… Sidonie Catalano se réjouit. Même au sein du mouvement, on se sent plus motivé. Une étude menée par l’Ademe en 2023 révèle que l’engagement des 15-25 ans reste marginal. Selon les chiffres de l’agence, seuls 9 % d’entre eux sont impliqués dans une association de protection de l’environnement, et 14 % ont participé à une manifestation pour le climat. C’est sur ce crédo que veut jouer Fridays for Future : leurs grèves sont une porte d’entrée vers l’activisme environnemental. « Quand on est mineur, la désobéissance civile peut faire peur. Grâce aux grèves pour le climat, on peut agir sans se lancer dans des actions d’intimidation », complète le jeune étudiant.

Les deux militants prévoient de se mobiliser jusqu’à la fin de l’année, au moins. Et ils espèrent qu’avec ce nouvel élan, d’autres jeunes, soucieux de leur avenir, viendront grossir les rangs.

Grèves pour le climat le vendredi 20 septembre. A Lille, place des Buisses, de 14h à 17h ; à Strasbourg, place de la Gare, de 12h à 14h ; à Orléans, place De Gaulle, de 16h à 18h30 ; et dans de nombreuses autres antennes locales de Vendredis pour la France d’Avenir.
 
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