Ce que vous devez savoir sur la propagation de la nouvelle sous-variante du virus XEC en Europe

Ce que vous devez savoir sur la propagation de la nouvelle sous-variante du virus XEC en Europe
Ce que vous devez savoir sur la propagation de la nouvelle sous-variante du virus XEC en Europe
Nouvelles

Publié le 19/09/2024 à 13h52
mis à jour le 19/09/2024 à 13h52

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Un nouveau sous-variant du coronavirus, nommé XEC, a été repéré dans plusieurs pays européens. Plus contagieux, il devrait rapidement devenir majoritaire. Faut-il le craindre ? La réponse du Dr Gérald Kierzek, directeur médical de Doctissimo.

Il faut sans doute s’y habituer : cette année encore, l’arrivée de l’automne s’accompagne d’une nouvelle variante du coronavirus en Europe. La dernière en date s’appelle XEC et sa propagation semble inévitable.

XEC, quelle est cette nouvelle variante ?

XEC lui-même est issu de sous-variantes antérieures d’Omicron. Selon les scientifiques, il s’agit plus précisément d’une combinaison hybride entre KS.1.1 et KP.3.3, ce qui lui confère « meilleure capacité à interagir avec les cellules humaines et liaison plus efficace aux cellules » en écrivant L’IndépendantBref, il serait légèrement plus contagieux que les derniers variants connus.

En revanche, ses symptômes ne seraient pas très éloignés des autres versions : fièvre, maux de gorge, toux, perte d’odorat, perte d’appétit, courbatures, fatigue, congestion nasale, symptômes gastro-intestinaux possibles, comme des nausées et des diarrhées. Déjà vu…

Une variante qui se propage rapidement en Europe

Apparu initialement aux Etats-Unis, où il n’a pas vraiment percé, le XEC a cependant été signalé en juin dernier en Allemagne, puis aux Pays-Bas, en Belgique et en Slovénie où il présente désormais le taux de prévalence le plus élevé (10% des cas de Covid). Sur l’ensemble du continent européen, 500 prélèvements effectués dans les 27 pays ont montré une forte croissance du variant, notamment au Luxembourg, en Pologne, en Ukraine, en Norvège, au Portugal, au Danemark et aux Pays-Bas. La France semble encerclée.

Le XEC « Il est encore tôt pour le dire, mais il semble que ce soit la prochaine variante dominante du Covid-19 », a déclaré le Dr Eric Topol, directeur du Scripps Research Translational Institute, sur son compte X.

Faut-il s’inquiéter de ce variant ?

Un énième variant, plus contagieux, doit-il nous inquiéter avant l’arrivée du froid? Non, selon le Dr Gérald Kierzek, urgentiste et directeur médical de Doctissimo, qui rappelle l’évolution naturelle des virus.

« L’arrivée de nouveaux variants n’a rien d’extraordinaire. Le virus mute pour vivre et résister à l’immunité que nous développons contre lui. Il s’agit d’une évolution normale, qui n’entraîne pas plus de virulence et de symptômes banals… »

Le seul « danger », si l’on peut dire, reste l’impact sur les personnes vulnérables. « Comme tous les virus, et même toutes les infections, notamment respiratoires, il existe un risque de décompensation des pathologies sous-jacentes chez les plus fragiles. On pense donc à la vaccination et on consulte rapidement en cas d’aggravation des symptômes. »

Une nouvelle campagne de vaccination débute le 15 octobre

XEC ou autre variant, en cas de soucis de santé, la vaccination est donc fortement recommandée.A compter du 15 octobre 2024, et comme recommandé par la Haute Autorité de Santé dans son avis du 23 février 2023, les deux campagnes de vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe seront menées conjointement en France”, récemment indiqué la DGS (Direction Générale de la Santé) dans un communiqué de presse

Sont particulièrement concernés :

  • Personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • Personnes âgées de 6 mois ou plus présentant des comorbidités à risque plus élevé de formes graves de la maladie (hypertension artérielle compliquée, maladie cardiaque chronique, cancer, etc.).
  • Personnes immunodéficientes ;
  • Femmes enceintes;
  • Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et des unités de soins de longue durée (USLD) ;
  • Personnes à très haut risque de maladie grave en fonction de chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec les équipes soignantes ;
  • Les personnes vivant à proximité ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.
 
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