Faut-il s’inquiéter de la propagation du nouveau variant XEC en Europe ?

Faut-il s’inquiéter de la propagation du nouveau variant XEC en Europe ?
Faut-il s’inquiéter de la propagation du nouveau variant XEC en Europe ?

À l’approche de l’automne, des chercheurs annoncent avoir découvert un nouveau sous-variant du Covid-19. Baptisée XEC, cette mutation est déjà apparue dans plusieurs pays européens comme le Royaume-Uni ou le Danemark, en Slovénie, mais aussi aux États-Unis. Ce variant résulte d’une combinaison hybride entre deux sous-variants de la tristement célèbre famille Omicron précédemment découverts, à savoir KS.1 et KP.3. C’est d’ailleurs ce dernier qui avait créé le dernier regain épidémique.

Quelle réponse vaccinale ?

Même si les symptômes associés à ce sous-variant semblent sensiblement les mêmes que ceux associés à la circulation des précédents variants, à savoir : fièvre, maux de gorge, toux, perte d’odorat, perte d’appétit et courbatures, la question qui se pose concerne évidemment l’efficacité des vaccins contre ce nouveau variant. Alors que la prochaine campagne de vaccination doit débuter dans les prochaines semaines, « on ne peut pas répondre en anticipant l’efficacité des vaccins », explique Benjamin Davido, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de Garches.

« Mais la bonne nouvelle, c’est que les vaccins ont été mis à jour avec le variant JN.1 dont est issu le variant KP.3. Comme ce nouveau sous-variant (XEC) est une recombinaison du KP.3, on peut dire que si on se projette à l’automne prochain, cette anticipation de mise à jour vaccinale va nous permettre d’avoir beaucoup plus d’anticorps neutralisants. » Par ailleurs, il est possible que ce nouveau sous-variant ait un pouvoir contagieux important. En effet, la recombinaison entraîne logiquement un risque de transmission plus important, car elle permet d’échapper plus facilement à l’immunité. Mais rassurons-nous, pour l’instant, les données fournies par les CDC (Centers for Disease Control and Prevention, ndlr) aux États-Unis ne montrent pas de forme plus grave.

Vers des mises à jour annuelles des vaccins

Néanmoins, l’infectiologue insiste sur un point. « On n’a pas de baisse du pourcentage de tests PCR positifs et donc de la circulation du virus depuis le début de l’été, et c’est inédit. Ça ne veut pas dire qu’on va partir de très haut et finir extrêmement haut, mais ça veut dire que le virus a trouvé du sang frais ». Pour Benjamin Davido, il y a de fortes chances que, tout comme pour la grippe, on constate un besoin de vaccin spécifique et une mise à jour chaque automne.

Par ailleurs, le fait que nous ne soyons plus dans une situation critique ne signifie pas que le virus a disparu, d’où l’importance de continuer à prêter attention aux campagnes de vaccination. « Nous sommes dans une période qui suit le moment le plus critique de la circulation de ce virus et où il n’y a plus de phénomènes de saturation hospitalière. Mais paradoxalement, nous sommes toujours menacés par ce virus de la même manière que nous sommes toujours menacés par la grippe chaque année. »

 
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