Les cyberharceleurs d’un médecin du CHU d’Amiens condamnés

Les cyberharceleurs d’un médecin du CHU d’Amiens condamnés
Les cyberharceleurs d’un médecin du CHU d’Amiens condamnés

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi onze opposants aux vaccins à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis pour cyberharcèlement, rapporte l’Agence Presse. En pleine pandémie de Covid-19, en 2021, ils avaient ciblé Professeur Michel Slama, médecin au CHU d’Amiens ainsi que contre deux parlementaires, le député (Horizons) de Moselle, Isabelle Rauch et le sénateur (PS) de Charente, Nicole Bonnefoy.

Les 10 premiers prévenus écopent d’une amende de 500 euros. Tout le monde devra indemniser les victimes. Le tribunal inflige également à un onzième homme, déjà condamné huit fois, une peine de 120 jours-amende (15 euros par jour, soit un total de 1 800 euros) qui pourraient lui valoir des jours de prison s’il ne les paie pas.

Cibles sur les réseaux sociaux

Ces sept femmes et quatre hommes, de tous âges et de tous horizonscomparu en octobre pour harcèlement moral après avoir participé à des perquisitions numériques contre le médecin picard et les deux élus. Les prévenus échangeaient à l’époque sur la chaîne Telegram. Dans ce groupe, les publications postées sur les réseaux sociaux ont été désignées comme « cibles »a expliqué le président en rendant son jugement.

Des milliers de commentaires pré-écrits et malveillants

Les membres du groupe ont été chargés de poster massivement des commentaires « pré-écrit et malveillant ». Parmi les messages reçus : « complices du génocide », « collaborateurs d’un système nazi », « psychopathes pro-nazis »ainsi que des photomontages du visage de la personne ciblée recouvert d’une croix gammée.

Lors de leur procès, la grande majorité des prévenus ont reconnu avoir posté les messagess’assurer qu’ils n’ont pas “aucune intention de nuire”, a rappelé le tribunal. Mais « le mode opératoire » du groupe était « connu de ses membres » qui ne pouvait donc pas “ignorer” qu’ils ont contribué à un « envoi de masse » messages malveillants.

Ce “casser, cette haine”comme l’avait dit à l’audience la députée de Moselle Isabelle Rauch, victime de milliers de messages comme la sénatrice Nicole Bonnefoy et le docteur Michel Slama. gravement affecté leur vie privée et professionnellea rappelé le président dans sa décision, mentionnant stress, problèmes de sommeil, autocensure et craintes pour leur sécurité.

 
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