AFP
Une clinique frappée par une grève en Ukraine et un attentat à la bombe en Russie
L’Ukraine a de nouveau été visée vendredi par des salves de missiles russes, dont une clinique touchée à Dnipro où au moins une personne a été tuée, une frappe dénoncée par le président Volodymyr Zelensky comme un “crime contre l’humanité”. La Russie a fait état pour la cinquième journée consécutive de bombardements ukrainiens sur la région frontalière russe de Belgorod, déjà visée en début de semaine lors d’une incursion de combattants armés venus d’Ukraine. « Tir de missile contre une clinique dans la ville de Dnipro. Une personne a été tuée et quinze autres blessées”, a déclaré Volodymyr Zelensky, après une nuit marquée par de nouvelles attaques aériennes russes, notamment sur Kiev. Le président ukrainien a publié des images sur lesquelles on peut voir des bâtiments fortement endommagés surmontés de panaches de fumée noire. D’autres vidéos montrent des sauveteurs aidant des personnes avec du sang sur le visage à s’échapper de la clinique par des couloirs remplis de décombres. “Une autre attaque de missile russe, un autre crime contre l’humanité”, a dénoncé M. Zelensky. Le gouverneur Sergiy Lyssak a rapporté sur Telegram que deux garçons âgés de trois et six ans figuraient parmi les blessés. Selon lui, sa région a été « massivement attaquée » dans la nuit « avec des missiles et des drones ». La municipalité de Kiev a également signalé dans la nuit la 13e attaque aérienne russe sur la capitale depuis début mai, avec cette fois des missiles de croisière lancés par des bombardiers stratégiques Tu-95MS depuis la région de la mer Caspienne. “Selon des informations préliminaires, toutes les cibles ennemies dans l’espace aérien de Kiev ont été détectées et détruites”, a-t-il déclaré. – elle a ajouté. Sur l’ensemble du territoire, l’état-major ukrainien fait état de 55 attaques aériennes russes, dont l’endommagement d’un barrage dans la région orientale de Donetsk, qui pose « un grand danger d’inondation » de la zone.- Des armes nucléaires en Biélorussie ? -Moscou a pour sa part signalé des bombardements ukrainiens sur une région frontalière russe, pour la cinquième journée consécutive. La région de Belgorod a ainsi subi des dizaines de tirs d’artillerie au cours des dernières 24 heures, selon le gouverneur Vyacheslav Gladkov, qui ont causé des dégâts matériels mais sans faire de victimes. Ces tirs visaient notamment le village de Kozinka, dans le district de Graivoron, où une incursion de combattants armés venus d’Ukraine a eu lieu en début de semaine et revendiquée par des groupes de Russes exilés pour combattre l’armée de Moscou. Le village a été touché par 132 obus, selon le gouverneur. Le quartier de Belgorodsky, qui entoure la capitale régionale Belgorod, a été touché par 14 tirs, notamment de drones, dont l’un a largué une bombe sur un bâtiment administratif, endommageant sa toiture et faisant exploser les fenêtres. Les autorités ont également fait état d’une “détonation” qui a endommagé un bâtiment à Krasnodar, une ville proche de la Crimée, une région ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, sans faire de victime. La cause de cet incident n’a pas été précisée. Ces bombardements interposés ont lieu alors que l’Ukraine dit préparer depuis des mois une contre-offensive majeure destinée à repousser les troupes russes, après avoir reçu de multiples livraisons d’armes. Deux groupes armés combattant pour l’Ukraine et se disant russes ont attaqué lundi la région frontalière de Belgorod, la plus grave incursion de ce type depuis le début de la guerre. Si l’armée russe a affirmé avoir tué près de 70 “terroristes ukrainiens” en utilisant l’artillerie et l’aviation, les deux groupes, dont les chiffres sont liés à l’extrême droite russe, ont fait état de deux morts et dix blessés dans leurs rangs. Autre Source de tension, la Biélorussie, alliée de Moscou, a affirmé jeudi soir que la Russie avait commencé à déployer des armes nucléaires sur son territoire, conformément à une annonce faite en mars par Vladimir Poutine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas confirmé cette information vendredi, se contentant de souligner que la Biélorussie “fait face à des attitudes hostiles, voire hostiles, de la part des pays voisins”. « Nous devons donc continuer à développer et renforcer nos relations avec nos alliés (…) y compris dans le domaine militaire », a-t-il ajouté.bur/sba