Dès que ses adversaires en Ligue des Champions ont été connus, le Stade Brestois a ciblé le match contre le Shakhtar comme source potentielle de points. Un sentiment qui, à mesure que la rencontre approchait et alors qu’il avait brillamment capitalisé entre-temps, s’est renforcé au fil du temps.
Face à une équipe ukrainienne qui n’a pour l’instant qu’un succès dans la compétition, et dont le dernier match officiel remonte à la mi-décembre, l’occasion était d’autant plus belle qu’une victoire aurait permis d’entretenir l’espoir d’un accès direct en la phase finale. De toute évidence, ce n’était pas le cas.
Car comme contre Auxerre, Montpellier ou Angers en championnat, toutes équipes face auxquelles Brest se présentait en position de favori, les hommes d’Eric Roy ont complètement raté leur début de match, s’arrachant d’entrée une balle dans le pied. Loin, très loin du visage qu’ils sont pourtant capables d’afficher face à des équipes supérieures sur le papier (Leverkusen, Eindhoven, Lyon…).
« Pas un complexe de supériorité »
Plombés par des erreurs individuelles et abandonnés par plusieurs cadres (Chardonnet et Bizot en tête, Lala et Camara dans une moindre mesure), ont-ils péché par orgueil ? Ont-ils commis une erreur dans la façon dont ils ont abordé la réunion ? À cette question, Eric Roy s’est montré catégorique. « Je ne pense pas qu’ils (les joueurs) pensaient qu’ils étaient les favoris. Ce n’est pas un complexe de supériorité que nous avons. »
« Pas au niveau » de l’épreuve selon leur coach, les Brestois ne s’attendaient pas non plus à croiser un adversaire aussi fringant. “On pensait peut-être qu’ils allaient ralentir, par rapport au manque de rythme qu’ils avaient par rapport à nous”, a concédé Hugo Magnetti, ajoutant que tout le monde à Brest était “surpris par l’intensité qu’ils ont mis, et ce côté physique”. .»
-Roy : « Ils nous ont surpris… »
Visiblement émoussés par l’enchaînement des matches et pénalisés par plusieurs absences, les Finistériens n’ont jamais su développer leur jeu. Et si le Shakhtar ne lui a vraiment pas volé la victoire, c’est dans sa préparation et sur le terrain tactique qu’il l’a surtout remportée, selon Eric Roy.
« Nous avions beaucoup étudié cette équipe et nous avons constaté qu’elle jouait avec des latéraux très intérieurs. Mais ce soir (mercredi), ce n’était pas du tout le cas. Ils nous ont surpris en affrontant cinq Brésiliens, bien plus que lors de leurs précédents matches de Ligue des Champions. »
Privés de ballon, ses joueurs n’ont jamais pu déployer un plan de jeu devenu vite illisible. Invité à décrypter son carré 4-4-2, le « Roi Éric » a rétorqué : « Non, ce n’était pas du tout un carré. Mais bon, vous l’avez peut-être vu comme ça… ». Un recadrage immédiatement suivi d’une concession. « Chaque système a ses qualités et ses défauts. Ce dont nous avons besoin, c’est de pouvoir l’animer, ce que nous n’avons pas réussi à faire ce soir, surtout quand nous n’avions pas le ballon en première mi-temps. Sachant qu’on n’aborde pas non plus un match contre Le Havre ou contre le Real de la même manière.
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