Certains restaurants auraient pu être sauvés
Parmi les restaurants qui ne sont pas repris par CIM Capital, certains auraient certainement pu être sauvés, ajoute Stéphane Piron. « Le problème, c’est que nous n’avons pas analysé les véritables raisons de la rentabilité ou non des restaurants. Certains établissements ont dû se contenter des moyens du bord, un lave-vaisselle qui ne fonctionne pas, l’absence de passe-plat qui maintient les assiettes au chaud ou, comme à Herstal, une véranda qui fuit quand il pleut un peu trop fort. Les restaurants qui ont été entièrement rénovés et disposent d’un équipement optimal affichent évidemment une meilleure rentabilité. parce que les gens y sont mieux servis et dans de meilleures conditions. Si nous avions établi un plan d’investissements pour redresser la situation des restaurants qui vont moins bien, nous aurions pu éviter autant de fermetures.»
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Mais, pour le secrétaire général du Setca, la volonté de CIM Capital n’était pas de limiter les dégâts. “Une procédure de faillite silencieuse est rapide. Le syndic ne dispose que de 30 jours et, dans un tel laps de temps, je doute sérieusement qu’une analyse approfondie de la situation de chacun des 62 restaurants ait été réalisée par CIM Capital. Par ailleurs, à l’exception de l’un ou l’autre établissement, les travailleurs n’ont jamais vu des costards-cravates venir faire le point et s’enquérir de la situation au-delà des résultats opérationnels du dernier mois. Comme la direction l’a laissé entendre, l’intention de CIM Capital n’était pas de reprendre l’ensemble du réseau. Il semble qu’ils avaient en tête un nombre précis d’établissements et qu’ils n’ont pas cherché beaucoup plus loin en éliminant les restaurants qui n’offraient pas une rentabilité immédiate.
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