Le cinéaste Bertrand Blier est décédé le 21 janvier à l’âge de 85 ans. Il était connu pour avoir réalisé “Les Valseuses”, “Préparez vos mouchoirs” et “Tenue de soir”.
Le cinéaste Bertrand Blier est décédé ce mardi 21 janvier à l’âge de 85 ans, a annoncé son entourage à l’AFP (via Le Figaro). Auteur des Valseuses, réalisateur au ton unique et à la mise en scène précise, il a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes et les Césars du meilleur scénario, de la meilleure réalisation et du meilleur film pour Trop belle pour toi.
Débuts avec un film d’espionnage
Après avoir débuté comme assistant réalisateur en 1959 sur Oh ! ce mambo de John Berry et se faire remarquer pour son docu-fiction Hitler… je ne sais pas ! En 1963, Bertrand Blier dirige son père, le légendaire Bernard Blier, dans son premier long métrage de fiction, Si j’étais un espion (1967).
Succès populaire et critique
Il faudra cependant attendre 1974 pour que le réalisateur Blier se fasse connaître avec le triomphe public des Valseuses et de son trio vedette Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou. La touche Blier est établie : humour acerbe et vérité sociale. Quatre ans plus tard, après un Calmos qui divise, Bertrand Blier retrouve son duo masculin Depardieu–Dewaere pour Préparez vos mouchoirs pour lequel il remporte l’Oscar du meilleur film étranger, avant de réaliser Depardieu solo et son père dans Cold Buffet (1979), César du meilleur scénario, puis Dewaere dans le subversif Beau-Père (1981).
Scénariste de tous ses films (mais aussi de Grosse Fatigue de Michel Blanc en 1994), le cinéaste signe avec Tenue de soir l’un des plus gros scandales du cinéma français des années 80 avec ses thèmes de l’homosexualité et des trios abordés sans détour. Il y retrouve une fois de plus Gérard Depardieu et Miaou-Miaou et remporte le prix du meilleur acteur au Festival de Cannes (pour Michel Blanc) et trois nominations aux Césars. Trois ans plus tard, le succès public et critique de Trop beau pour toi est encore plus imposant : Grand Prix du Jury au Festival de Cannes et cinq Césars dont ceux du meilleur film, de la meilleure réalisation et de la meilleure actrice (pour Carole Bouquet).
Temps de récompense
Les années 1990 sont marquées par un raz-de-marée de récompenses, notamment grâce à sa collaboration avec Anouk Grinberg, nouvelle venue dans la galerie des comédiens de Blier. On citera Merci la vie (un César et 6 nominations) et Un, deux, trois, soleil en 1993 (deux César et surtout la Coupe Volpi du meilleur acteur à la Mostra de Venise pour Marcello Mastroianni) ainsi que Mon homme (1996) , Prix de la meilleure actrice pour Anouk Grinberg au Festival de Berlin.
-Un cycle sur la mort
À partir de 2000, le cinéaste s’intéresse à la mort et à la vieillesse. Il a commencé par réunir une trentaine de grands noms du cinéma français pour Les Acteurs, un hommage au métier d’acteur et à son père, le tout teinté de dérision. Si le film est plutôt bien accueilli, Les Côtelettes, avec Philippe Noiret et Michel Bouquet en vieux épicuriens développant le sens de la vie et les plaisirs de la chair, divise le public cannois, et reçoit un accueil national mitigé de la part du public et de la critique.
Blier revient en 2005 avec Combien m’aimes-tu ?, l’histoire d’un amour commercialisé entre la itinérante Monica Bellucci et son client Bernard Campan. Dix ans plus tard Les acteursil dirige à nouveau Albert Dupontel, devenu l’incarnation du cancer de Jean Dujardin, dans la comédie dramatique Le Bruit des glaces.
Les retrouvailles avec Depardieu
Neuf ans plus tard, après un détour par le théâtre pour mettre en scène Désolé pour le tapis et quelques projets qui n’ont pas abouti, il a réalisé Convoi exceptionnel, réunissant son acteur fétiche Gérard Depardieu et Christian Clavier. Ce sera son dernier film.
L’insolence inimitable de Bertrand Blier dans “Evening Wear” :
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