L’investiture de Donald Trump à Washington inquiète le FBI et les services secrets, voici pourquoi

ÉTATS-UNIS – Le retour le plus retentissant de l’histoire. Ce lundi 20 janvier, le républicain Donald Trump sera officiellement investi, quatre ans après avoir perdu l’élection présidentielle face à Joe Biden, une revanche dont il savoure depuis trois mois. Mais à Washington, capitale fédérale où se déroulent les festivités, le FBI est plus que jamais en alerte.

L’agent des services secrets Matt McCool a déclaré aux journalistes qu’en raison de« un environnement plus menaçant », le “le plan de sécurité (est) un peu plus solide” que lors des investitures précédentes. Il faut dire que la cérémonie à laquelle sont conviées des milliers de personnes – partisans trumpistes, chefs d’États étrangers, patrons de la tech, hauts représentants politiques, etc. – se déroule dans un contexte particulièrement tendu.

Difficile en effet de ne pas avoir en tête l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, lorsque les partisans chauffés à blanc de Donald Trump ont voulu s’opposer à la certification des résultats de l’élection présidentielle confirmant la victoire du démocrate Joe Biden. Cette année, rien de tout cela et la procédure codifiée s’est déroulée dans le plus grand calme. Mais des manifestations sont toujours organisées pour protester contre le retour du 45e président des Etats-Unis à la Maison Blanche.

Manifestations planifiées, tentatives d’assassinat…

Samedi, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour participer à la « Marche populaire », dirigé par plusieurs groupes de défense des droits civiques et de justice sociale. La mobilisation a fait écho à « Marche des femmes » à partir du 21 janvier 2017, au lendemain de la première investiture de Donald Trump. Une autre manifestation est prévue lundi, mais à plus petite échelle.

Les forces de l’ordre veilleront à ce que les gens puissent « manifester et se rassembler pacifiquement »La maire démocrate de Washington, Muriel Bowser, l’a déclaré à la presse. Mais “ la violence, la destruction et les comportements illégaux ne seront pas tolérés. elle a prévenu.

L’inquiétude du FBI et des services secrets ne s’arrête pas à ces protestations. La campagne présidentielle a été particulièrement violente verbalement entre Donald Trump et Joe Biden puis Kamala Harris, mais aussi physiquement. Le magnat de l’immobilier a échappé de peu à une tentative d’assassinat en pleine réunion à Butler, en Pennsylvanie, à la mi-juillet. Puis quelques semaines plus tard, un individu muni d’une arme a été arrêté à proximité d’un terrain de golf où jouait le désormais 47e président américain.

La peur du « loup solitaire »

À cela s’ajoutent les deux attentats du réveillon du Nouvel An. D’abord l’attentat terroriste de la Nouvelle-Orléans qui a fait 15 morts, dont le suspect abattu par la police après avoir foncé dans la foule avec sa voiture. Puis celui de Las Vegas devant un hôtel Trump, avec l’explosion d’un Tesla Cybertruck, la marque d’Elon Musk très proche du nouveau président.

En conséquence, la capitale fédérale connaît un déploiement sécuritaire sans précédent. Quelque 25 000 policiers et militaires sont mobilisés, des snipers seront postés sur les toits, des drones voleront, et surtout, une impressionnante barrière de 48 kilomètres de long et 2 mètres de haut a été érigée.

La chef de la police municipale, Pamela Smith, a déclaré à CBS « qu’à chaque fois qu’il y a du terrorisme intérieur, les efforts de sécurité sont renforcés ». Elle craint particulièrement “le fait qu’il puisse y avoir des trucs de loups solitaires, des imitateurs qui existent”. « La plus grande menace pour nous tous reste celle du loup solitaire »a confirmé l’agent Matt McCool. Mais pour les autorités, il n’existe pour l’instant aucune menace connue et crédible sur la cérémonie.

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