La Métropole Aix Marseille Provence veut armer les agents de la Régie des Transports Marseillais, qui interviennent sur les bus, métros et tramways.
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Le président de la métropole Aix-Marseille Provence souhaite armer les agents du Groupement d’assistance et de protection (GAP) de la RTM, qui interviennent contre la fraude et les incivilités dans les bus, métro et tramways de la deuxième ville de France. Martine Vassal a demandé au ministère des Transports et de l’Intérieur une modification de la loi pour établir un nouveau cadre réglementaire autorisant ces équipements. Quelles armes ? Quel niveau d’insécurité à Marseille ? Comment ça se passe à la RATP ? France 3 Provence-Alpes répond à trois questions sur cette problématique.
S’agit-il d’armes mortelles ?
Non, ce sont des armes non létales. Martine Vassal souhaite armer les agents du Groupe d’assistance et de protection (GAP) de la Régie des transports de Marseille avec des armes de catégorie B ou D, pour lutter au quotidien contre les actes de délinquance. Des matraques ou des bombes lacrymogènes, mais en aucun cas des armes à feu.
Cette brigade, créée il y a trois ans à Marseille, comptait initialement une quarantaine d’agents, déployé de 13h à minuit, 7 jours sur 7, sur l’ensemble du réseau de transports en commun de la ville. Depuis 2021, ils sont équipé de caméras piétons intégrées. En 2023, leur nombre a été porté à 80, tous équipés de gilets pare-balles.
-Comme prévu depuis sa création, les effectifs de GPA seront doublés d’ici la fin de cette année, pour atteindre 99 agents. Le président de la Métropole souhaite qu’ils puissent également procéder à des contrôles d’identité et des perquisitions.
Les incidents de délinquance dans les transports à Marseille sont-ils en augmentation ?
Selon la Métropole, depuis 2018, les incidents de délinquance et d’insécurité dans les transports ont diminué de 20 % à Marseille et de 33 % sur l’ensemble du réseau métropolitain. « Nous voulons lutter contre le sentiment d’insécurité et surtout assurer la sécurité de nos agents » a cependant déclaré le président Vassal.
Selon les chiffres de la Métropole, le GAP a réalisé 6.700 interventions en 2024, principalement pour des incivilités comme le marquage et le vandalisme, mais aussi en soutien aux chauffeurs de bus agressés ou encore agressés sexistes et sexuels.
Les agents de la RATP sont-ils armés ?
Oui. Martine Vassal s’appuie sur l’exemple de Groupe de protection et de sécurité des réseaux de la RATP. Les agents du GPSR disposent de matraques et de bombes lacrymogènes. Depuis 2018, le millier d’agents de sécurité parisiens sont également équipés d’un pistolet semi-automatique de 9 mm, le même que celui utilisé par la police nationale. Ils ne peuvent l’utiliser qu’en légitime défense. Ces agents doivent obtenir un permis d’armes à feu, renouvelable tous les cinq ans et délivré par la préfecture de police.
Lla loi Savary, (Nouvelle fenêtre)votée en 2016 dans le contexte post-attentat, a autorisé cet équipement pour les agents de la RATP et de la SNCF, mais aussi les policiers municipaux. En plus de les équiper d’armes plus puissantes, la loi autorise par exemple les agents à patrouiller en civil et autorise les fouilles des bagages et les palpations des voyageurs.(Nouvelle fenêtre).
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