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« un phénomène de guérilla urbaine » provoqué par le trafic de drogue, selon le maire

Bâtiments publics endommagés, véhicules de pompiers… une explosion de violences s’est produite à Mâcon (Saône-et-Loire) dans la nuit du 18 au 19 janvier. Quelques heures après les faits, le préfet du département et le maire de la ville ont fait le point. de la situation.

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Ça pétait non-stop, non-stop, non-stop», décrivait, le 19 janvier, un habitant du quartier des Saugeraies de Mâcon (Saône-et-Loire). Plus tôt dans la nuit, plusieurs bâtiments publics ont été visés et endommagés, ainsi que des véhicules légers et des poubelles incendiées. Ce dimanche matin, le préfet du département, Yves Séguy, et le maire de la ville, Jean-Patrick Courtois, se sont rendus sur place pour établir une première évaluation de la situation.

Yves Séguy : Nous avons été alertés en pleine nuit de graves violences urbaines qui ont endommagé trois bâtiments municipaux. Ce sont des bâtiments qui desservent la population de ce quartier. Sept des véhicules ont été incendiés, une pelle mécanique a également été endommagée, de nombreux incendies de poubelles… le tout sur fond de trafic de drogue.

Le préfet de Saône-et-Loire Yves Séguy (à gauche) et le maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois (à droite), le 19 janvier 2025.

© MAZIGH ABDELLI / FRANCE TÉLÉVISIONS

C’est évidemment une situation totalement inacceptable et je peux vous assurer de notre totale détermination aux côtés de Monsieur le Maire, pour mettre fin à ces violences et faire en sorte que l’on puisse, à terme, faire reculer tout ce qui concerne le trafic de drogue.

Yves Séguy : Que les responsables sont probablement des gens qui finissent par être connus, repérés, et qui recherchent clairement un certain nombre d’éléments contextuels favorisant leur business. C’est inacceptable, c’est pourquoi nous persévérerons dans notre lutte contre ce phénomène.

Les individus considèrent que l’action publique les dérange et tentent donc d’intimider.

Yves Séguy,

prefect of Saône-et-Loire

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Jean-Patrick Courtois : C’est un bras de fer, comme vient de le dire le préfet, entre trafiquants de drogue et forces de l’ordre. Il faut évidemment contenir l’affaire, car il est hors de question pour moi en tant que maire de Mâcon de satisfaire les dealers de ce quartier.

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Ils veulent des locaux paisibles, pour faire leurs affaires tranquillement, à l’abri… Pas question de leur donner des locaux pour trafiquer de la drogue et blanchir de l’argent. Les trafiquants affirment que jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits, ils mettront le feu au quartier.


Des fourgons incendiés sur le parking du magasin Leclerc du quartier des Saugeraies à Mâcon (Saône-et-Loire).

© MAZIGH ABDELLI / FRANCE TÉLÉVISIONS

Yves Séguy : Ce qui semble s’être produit, c’est que les individus considèrent qu’ils n’ont pas obtenu tout ce qu’ils voulaient. Ils considèrent que l’action publique les gêne, qu’elle ne répond pas à leurs attentes, et cherchent donc à les intimider. Nous ne reculerons évidemment pas devant cette forme d’intimidation. Il est juste regrettable que ce soient une fois de plus les habitants de ce quartier qui soient finalement pris à partie et mis en difficulté.

Jean-Patrick Courtois : Nous avons eu des dégradations en 2023 mais qui faisaient partie d’une autre affaire, dans une affaire nationale suite au décès d’un jeune dans un quartier d’une ville de France. Ce qui est choquant, c’est qu’ils s’attaquent aux bâtiments municipaux faits pour les enfants de ce quartier. On arrive au pire de l’absurdité !


L’espace Galilée à Mâcon, dédié à l’accueil des enfants et adolescents, a été endommagé dans la nuit du 18 au 19 janvier 2025.

© GUILLAUME PLOYÉ / FRANCE TÉLÉVISIONS

Les bâtiments attaqués sont des bâtiments faits pour la population. Le bâtiment Galilée, par exemple, est fait pour les enfants de 4 à 14 ans. Ce sont les plus jeunes qui seront pénalisés. Elle a également un impact financier considérable pour la ville de Mâcon.

Jean-Patrick Courtois : J’espère que demain nous ferons pour les trafiquants de drogue la même législation que celle qui existe pour le terrorisme car c’est une véritable guerre qui a été déclenchée. Il s’agit d’un phénomène de guérilla urbaine. L’avenir de la République est également en jeu.

 
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