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en larmes ou exaspérés, les influenceurs américains dévastés après la fermeture de TikTok

« Une loi interdisant TikTok a été mise en œuvre aux États-Unis. Malheureusement, cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour le moment », peuvent lire depuis samedi les Américains en essayant de se connecter au réseau social chinois.

“Désolé, TikTok n’est pas disponible pour le moment.” C’est le message auquel sont désormais confrontés les utilisateurs du réseau social chinois aux Etats-Unis. Samedi, le phénomène des applications vidéo s’est rendu inaccessible outre-Atlantique, après avoir été rejeté vendredi par la Cour suprême, qui a confirmé dimanche l’entrée en vigueur de la loi interdisant TikTok.

« Une loi interdisant TikTok a été mise en œuvre aux États-Unis. Malheureusement, cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour le moment.Les Américains savent lire lorsqu’ils tentent de se connecter au réseau social. « Nous avons de la chance que le président Trump ait indiqué qu’il travaillerait avec nous sur une solution pour restaurer TikTok une fois qu’il prendra ses fonctions. Restez à l’écoute!”conclut le message en vous invitant soit à en savoir plus, soit à fermer l’application.

Malgré tout, cet écran noir brutal de TikTok désespère certains créateurs de contenus américains actifs sur la plateforme. Comme James Charles, 38 millions de followers sur l’application de vidéos courtes. « Je ne sais pas quoi faire. J’ai déjà ouvert et fermé l’application six fois juste pour continuer à voir le même message d’avertissement stupide à chaque fois. C’est tellement dystopique. Je me sens coupé du monde et de ma communauté. C’est fou. Et maintenant je dois soutenir Trump ? Beurk”a-t-il réagi dans une vidéo publiée sur son compte Instagram. L’avenir de l’application aux Etats-Unis est en effet désormais entre les mains du président américain élu. Samedi, le milliardaire républicain a déclaré sur NBC qu’il étudierait le dossier de près une fois investi lundi, et qu’un “Un report de 90 jours (serait) probablement décrété”.

Avant l’interdiction attendue de l’application aux Etats-Unis, des influenceurs avaient déjà exprimé leur désespoir dans des vidéos publiées sur TikTok. Certains se filment même en train de pleurer, comme Emily Senn, 350 000 followers. « Vous venez de priver des millions de personnes de leurs moyens de subsistance »» a-t-elle déploré, les yeux embués, sur le réseau social, juste avant sa fermeture. «Je me sens tellement stupide de venir sur Internet et de pleurer à propos d’une application. Mais j’y ai trouvé une vraie communauté, depuis des années. Cela m’a permis de traverser des moments très difficiles de ma vie : la pandémie, la perte de mon emploi, mon divorce”a-t-elle également déclaré.

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« Cette décision est vraiment dévastatrice pour moi qui ai construit ma plateforme sur TikTok »a reconnu Sofia Bella, une créatrice de TikTok aux 4,8 millions d’abonnés, citée par le média américain Business Insider. “Perdre la majorité de mon public est une réalité difficile à affronter, et même si je fais tout ce que je peux pour m’y préparer, il est difficile de ne pas avoir l’impression de repartir de zéro.”

Cette fermeture brutale de TikTok aux Etats-Unis a fait le tour du monde, comme l’a montré la joueuse de tennis américaine Coco Gauff. «RIP TikTok États-Unis»elle a signé devant la caméra après s’être qualifiée pour les quarts de finale de l’Open d’Australie à Melbourne.

Les créateurs de contenus de l’application chinoise ont déjà choisi de migrer vers YouTube. Quelques minutes seulement après la suspension de TikTok, plusieurs influenceurs avaient posté des vidéos sur la filiale de Google pour saluer le “réfugiés” de TikTok. Comme le célèbre blogueur Perez Hilton, qui compte près de 470 000 abonnés sur YouTube. “Merci de me suivre sur YouTube”a-t-il déclaré à ses abonnés dans une vidéo diffusée en direct. Quant aux internautes américains, des milliers d’entre eux ont anticipé la fermeture de TikTok en rejoignant ces derniers jours une autre application chinoise, Xiaohongshu, baptisée RedNote en anglais, propulsée au sommet des applications les plus téléchargées aux Etats-Unis.

 
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