l’essentiel
Le talonneur du rugby Valence-Romans Drôme, Cyril Deligny, est originaire de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). Après avoir poursuivi ses classes à l’US Montauban puis connu le Top 14 avec Perpignan, il retrouve son ancien club où il a passé quatre ans, vendredi 17 janvier 2025, pour la 17e journée de Pro D2. Entretien.
Il fait partie de ces joueurs qui ne font pas beaucoup de bruit mais qui ont fait une belle carrière. Cyril Deligny, l’enfant de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), retrouve le club de son département, l’US Montauban, à l’occasion de la 17e journée de Pro D2, vendredi 17 janvier 2025.
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Le talonneur, qui a passé quatre saisons à Sapiac avant de prendre la tête du rugby de Valence-Romans Drôme, confie les besoins de points de son équipe, les petits messages d’avant-match échangés avec les Vert et Noir ou encore les chambrages entre amis avec son coéquipier et ancien capitaine de Blagnac, Matthieu Vachon.
Qu’est-ce que ça fait de revenir dans « votre » département ?
C’est la deuxième fois. L’année dernière déjà, j’ai joué la première journée du championnat 2023-2024. C’est évidemment spécial de voir des amis, de la famille qui vont venir au match. Dans la préparation et avant le match de la semaine précédente, cela ne change pas grand-chose cependant. On s’écrit avec Bose (Jérôme Bosviel), Max (Mathy) ou Fred (Quercy), histoire d’avoir des nouvelles et savoir s’ils seront sur le terrain.
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Et vous, serez-vous là ?
Oui ! (rires)
Vous êtes désormais en quinzième position, mais de nombreux observateurs disent que vous n’êtes pas à votre place…
Le problème, c’est qu’on perd beaucoup de matches à domicile qu’on aurait vraiment pu éviter. Encore vendredi (10 janvier) contre Colomiers… On a plutôt bien tenu le match mais on s’est rendu coupable d’indiscipline et on a pris une interception, un essai à 80 mètres, deux ou trois tentatives sans aucune passe… C’est frustrant. Ce fut d’ailleurs le cas contre Montauban où nous avons tenté un essai à la 77e.
Comment voyez-vous le match pour le maintien ?
On va se battre avec Aurillac et Nice je pense. Oyonnax s’est repris, Nevers devrait aussi pouvoir s’échapper malgré son début de saison… D’ailleurs on reçoit Nice la semaine prochaine. C’est une séquence décisive pour nous. Car si on perd à Sapiac et qu’Aurillac gagne, on se retrouve à neuf points d’eux. Il faut arriver à mettre une équipe derrière nous pour éviter le barrage.
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Vous y pensez déjà ?
Non, nous n’en parlons pas pour le moment. Et si on pouvait éviter d’en parler jusqu’à la fin du championnat, ce serait génial !
-Nice a en effet beaucoup gêné Montauban en novembre. Vous êtes-vous inspiré de cette rencontre pour construire votre match ?
Non pas du tout. On a étudié Montauban lors des derniers matches. C’est évidemment une équipe très solide dans tous les secteurs. Défensivement, il y a des gars très solides. Nous savons que ça va piquer et nous n’avons pas le droit à l’erreur.
Malgré tout, Sapiac doute…
C’est sûr qu’il vaut mieux les prendre après cette série de cinq défaites, alors qu’ils sont moins sûrs d’eux, que s’ils sortaient d’une série positive comme en début de saison. Aujourd’hui, nous avons besoin de points. On va essayer de les embêter et on verra à la fin si on peut rapporter quelque chose. Un, deux ou quatre : il faut ramener des points.
A Valence, vous avez vu arriver la saison dernière Matthieu Vachon, ancien troisième ligne et capitaine emblématique de Blagnac. Je comprends qu’il y ait eu un désaccord entre vous récemment…
(Il rit) Oui depuis que Blagnac a perdu à Castel en décembre à Alary ! C’était amusant de voir nos deux clubs formateurs s’affronter. Matthieu a un parcours incroyable, on se demande comment il n’est pas arrivé plus tôt dans le monde professionnel. Il a fait un début de saison incroyable et a continué. C’est un très gros choix pour nous.
Et toi, où es-tu ?
Je suis en fin de contrat à la fin de la saison. Je réfléchis toujours à la suite.
Avez-vous eu des regrets à l’idée de devoir quitter l’USM ?
Pendant quatre saisons, j’ai joué presque tous les week-ends. Quand j’ai découvert que je n’étais pas gardé, ça m’a fait bizarre. Cela m’a énervé sur le moment, disons-le doucement. Je suis d’ici, mon partenaire aussi, mes amis et ma famille sont là… Mais c’est la loi du rugby professionnel.
Nous vous avons rencontré à Montauban pendant les vacances. Vous revenez souvent ?
Dès que nous le pouvons ! Mais avec ma fille aînée qui commence l’école, c’est plus compliqué, sachant qu’il faut cinq heures de route pour rentrer chez soi. Mais on profite des vacances ou des festivals pour rentrer au pays.
Est-ce que finir à Sapiac pourrait le faire ?
Cela ne me dérangerait vraiment pas de revenir. Mais aujourd’hui, il y a des putes sous contrat et d’autres qui peuvent prolonger. S’il y a une place possible dans le futur, je ne ferme pas la porte, je reviendrais avec plaisir. Mais le temps passe vite…
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