Claude Guéant, 80 ans le 17 janvier, en grande difficulté au procès libyen ce jeudi 16 janvier pour justifier son dîner avec Abdallah Senoussi, l’ami proche de Kadhafi condamné à la perpétuité pour l’attentat contre le DC10 d’UTA. Pour l’accusation, c’est lors de ce dîner secret, en compagnie de Takieddine, que le pacte de corruption s’est noué. Dos au mur, Claude Guéant maintient sa version bancale…
Une audience au tribunal est une sorte de concert. A la barre, chaque prévenu se présente en soliste pour jouer son rôle. Il y met sa voix, son intensité, son timbre et de chacun se dégage, surtout au début de l’audience, une impression générale, comme un peu de musique. Celui de Sarkozy est un air de trompette. Dans les aigus, on brasse beaucoup d’air. Brice Hortefeux, mercredi soir, semblait jouer de la flûte, un son élégant et sobre, frisant parfois le coin-coin. Claude Guéant ce jeudi 16 janvier, peut-être aussi parce qu’il est apparu assis, du fait de son âge – il a 80 ans au lendemain de cette audience –, il ressemble à un guitariste.
Dans la basse, des notes assourdies, appuyant presque délicatement sur chaque corde tant il prête attention à chacune de ses paroles. Cette semaine, chacun des trois a posé son refrain.
-Mais d’emblée, dans ce procès libyen poisseux, les discordances entre les petits morceaux de musique de chacun donnent à l’ensemble une impression de cacophonie générale. Avec au centre de tous ces désaccords, tel un éléphant au milieu de la pièce, le rôle de Ziad Takieddine.
Related News :