Malgré l’indignation internationale croissante et les appels répétés des organisations internationales, l’Algérie persiste dans ses pratiques inhumaines envers les migrants. Le régime d’Alger semble déterminé à maintenir sa politique de refoulement sauvage, jetant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants dans des situations de détresse absolue.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2024, selon l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara (APS), pas moins de 31 404 migrants ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, un nombre qui dépasse toutes les statistiques des années précédentes. Le mois de septembre 2024 a marqué un triste record, avec 20 000 expulsions sur une période de huit mois seulement. Ces expulsions sont loin d’être de simples expulsions administratives : elles s’accompagnent systématiquement de violences physiques, de brutalités policières et du dénuement total des migrants abandonnés en plein désert, sans eau ni nourriture.
Les autorités algériennes ne semblent pas se soucier de la dignité humaine. Les migrants sont rassemblés dans les rues, depuis leur domicile ou même leur lieu de travail, avant d’être entassés dans des camions et envoyés dans les zones désertiques de la frontière, sans aucune forme de confort ni de soutien. Ces expulsions sont non seulement cruelles, mais également irresponsables, mettant des vies en danger pour des raisons purement politiques et sécuritaires.
Une politique migratoire inacceptable et dangereuse
La violence de ces expulsions atteint des sommets inacceptables, comme en témoigne l’horreur vécue par plus de 13 000 migrants en 2018. Ils ont été abandonnés à des centaines de kilomètres de toute civilisation, dans des conditions de vie indignes, y compris des femmes enceintes. et les enfants. Les rapports des ONG, notamment Human Rights Watch, ne laissent aucun doute : les méthodes du gouvernement algérien sont brutales, déshumanisantes et contraires aux normes internationales relatives aux droits des réfugiés et des migrants.
Malgré l’ampleur de la crise humanitaire, le régime algérien reste sourd aux critiques. En avril 2024, les autorités nigériennes ont dû convoquer l’ambassadeur d’Algérie à Niamey pour protester contre la violence des expulsions. Mais cette demande d’explication est restée sans réponse. En juin 2024, les Nations Unies reconnaissent enfin le rôle d’Alger dans les expulsions massives, soulignant la situation catastrophique qui se joue aux frontières. Le bilan est accablant : des milliers de migrants jetés dans des régions reculées, sans protection, sans aide humanitaire, ni aucune forme de soins.
Cruelle indifférence face à la souffrance humaine
L’Algérie continue d’ignorer les appels à l’aide, se contentant d’affirmer que sa politique vise à « lutter contre l’immigration irrégulière ». Mais cette justification ne tient pas. Il s’agit avant tout d’une fuite en avant, d’une gestion autoritaire des flux migratoires qui ignore les droits fondamentaux des individus. Que dire des migrants syriens, fuyant la guerre, qui ont eux aussi été refoulés vers le Niger dans des conditions tout aussi dramatiques ? Ces expulsions massives ne sont rien d’autre qu’une tentative désespérée de l’Algérie pour se débarrasser d’un problème qu’elle ne veut pas s’attaquer.
Face à cette situation, les condamnations internationales se multiplient, mais la réalité sur le terrain reste inchangée. Le régime algérien semble prêt à tout pour éviter de rendre des comptes pour ses actes, qu’il s’agisse d’opérations de refoulement violentes ou d’abandon de migrants dans le désert. Les droits des migrants, bien que protégés par les conventions internationales, semblent n’avoir aucune valeur aux yeux du gouvernement algérien, qui persiste à traiter l’être humain comme un objet jetable.
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