Interrogé par Olivier Faure, lors des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 15 janvier, François Bayrou a affirmé que la conférence sociale avec les partenaires sociaux pourrait déboucher sur trois issues : un accord et un texte soumis au Parlement, la poursuite de la réforme en cours ou un nouveau texte qui fera l’objet d’un débat à l’Assemblée.
C’est un dossier qui ne manque pas de cristalliser les tensions au sein de l’hémicycle. Lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 15 janvier, François Bayrou a été invité par une partie de l’opposition, dont le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, à revenir plus en détail sur sa feuille de route concernant le dossier controversé des retraites. réforme. Comme le montrent les images de la LCP, le Premier ministre a été interrogé par les députés sur le cadre des négociations avec les partenaires sociaux autour d’un retour à la réforme des retraites.
En réponse, le chef du gouvernement a avancé trois possibilités. La première est qu’un «l’accord émerge naturellement«avec les partenaires sociaux et la volonté»fait l’objet d’un texte soumis au Parlement“La seconde c’est qu’il n’y en a pas”une sorte d’accord» ne ressort pas. Dans ce cas, “c’est la réforme précédente qui va continuer à s’imposer« . Cette hypothèse lui a valu la bronca de certains députés de l’opposition, notamment certains du Nouveau Front populaire (NFP). Finalement, François Bayrou est revenu sur une troisième piste possible, celle où «marge d’amélioration“sont identifiés”sans accord général« . “Si tel est le cas, nous aurons un texte qui reprendra ces adaptations et ces avancées, et nous le soumettrons à l’Assemblée.», a expliqué le Premier ministre. “Nous pensons que cette réunion d’une conférence sociale débouchera sur un accord“, a insisté François Bayrou en répondant à Olivier Faure.
A complex equation for François Bayrou
Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le gouvernement de François Bayrou doit, comme celui de Michel Barnier, multiplier les négociations pour éviter d’être censuré. L’épineux sujet des retraites lui a notamment valu plusieurs rencontres avec les socialistes qui souhaitent des compromis pour ne pas participer à la motion de censure brandie par La France insoumise (LFI). Partisans d’une abrogation pure et simple de la réforme des retraites, socialistes, écologistes et communistes réclament, a minima, la suspension de cette loi portée par Élisabeth Borne en 2023 et qui avait été votée en force, par un 49.3. Les socialistes réclament que cette suspension soit effective dès le début de la renégociation de la réforme envisagée depuis six mois avec les partenaires sociaux, et pas seulement en cas de succès. A l’inverse, François Bayrou doit veiller à ne pas mettre à mal ses alliés LR et macronistes, partisans de la poursuite des réformes. Une équation complexe dont la solution n’apparaîtra qu’à l’issue des négociations avec les partenaires sociaux.
publié le 15 janvier à 15h14, Quentin Marchal, 6Medias
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