C’était un objectif prioritaire… qui s’est donc terminé prématurément mardi soir, dans un Orange Vélodrome glacé par le froid et donnant littéralement le coup de sifflet final. En quête d’un titre en Coupe de France depuis 1989, les Marseillais devront donc attendre plus longtemps pour espérer remporter la plus ancienne compétition française, après avoir été éliminés aux tirs au but (1-1, 3-4 tab) par le Losc.
Disputée sur un rythme très agréable devant 61 954 personnes, la rencontre a également été marquée par de nombreux incidents dans les tribunes et aux abords du terrain.
Violentes échauffourées dans le virage sud…
Marseillais et Lillois s’affrontent au début du deuxième acte lorsque les regards du public se tournent vers le bas du virage sud. Sur le côté gauche de l’imposante tribune, les premiers coups pleuvent entre fidèles Olympiens. Malgré l’intervention des stadiers et de longues minutes d’hésitation, plusieurs bagarres générales s’ensuivent.
Selon plusieurs témoignages de personnes présentes sur place, l’altercation impliquerait quelques dizaines de membres centraux des deux groupes de la boucle sud, les Ultras et les Gagnants, dont les relations sont actuellement fraîches pour diverses raisons. Une situation tendue depuis quelques temps, aggravée par le déplacement à Rennes (2-1) samedi dernier.
Pendant un bon quart d’heure, la situation est confuse, des insultes et autres coups sont échangés – parfois à coups de bâton -, faisant presque oublier l’ouverture du score lilloise (69e). Enfin, l’apparition des CRS en contrebas du virage sud complète le triste tableau de la tribune, qui reprend de l’ampleur après l’égalisation de Luis Henrique (90+6).
…et des tensions en bord de terrain
Sur le terrain, l’ambiance est également chauffée. Mené, l’OM tente d’égaliser. Dans un duel avec le défenseur Alexsandro, l’entrant Jonathan Rowe s’est effondré dans la surface de réparation mais M. Turpin n’a pas sifflé, provoquant l’ire du banc ainsi que du Vélodrome.
-Quelques instants plus tard, la soirée bascule dans une autre dimension avec le but d’Henrique. Sur plusieurs vidéos diffusées sur X (anciennement Twitter), le président lillois Olivier Létang prend alors par le bras le quatrième arbitre Jérémy Stinat. Dans la foulée, le directeur du football Medhi Benatia – descendant de la tribune Jean-Bouin – s’adresse à ce dernier, comme il l’explique à êtreIN Sports.
” Ce soir (lire mardi), ce que je viens de vivre est grave. On marque, je vais voir le 4ème arbitre pour qu’il dise à l’arbitre qu’il y a eu un penalty (sur l’action de Rowe). Au passage, je retire mon coach Roberto De Zerbi qui se disputait avec Olivier Létang. Au final, ils étaient une quinzaine de personnes. Clément Turpin arrive de 50 mètres, il arrive et ‘bang’ rouge ! Je reviens voir le quatrième arbitre qui me dit que je l’ai menacé avec mon doigt. »
Après le match, De Zerbi enchaînait en déplorant le comportement du leader nordiste : « Il faudra m’expliquer pourquoi le président de Lille vient au bord du terrain, pour parler avec le quatrième arbitre. C’est la deuxième fois qu’il le fait, c’était déjà le cas en Championnat. Le président de la République pourrait le faire, mais le président d’un club ? Sa place est dans les tribunes et si personne ne lui dit rien, je ne me gênerai pas pour le faire (…) Je n’ai jamais vu Pablo Longoria descendre au bord du terrain pour parler avec l’arbitre. »
Relancé, il poursuit : « Beaucoup de choses sont étranges et j’ai du mal à les comprendre. En trente ans de football, je n’avais jamais vu un président de club descendre pour s’entretenir avec des représentants du corps arbitral. (…) Il y a eu aussi l’événement du but annulé (celui de Maupay à la 38e pour une main) que je n’ai pas bien compris. Si l’arbitre a accordé le but et qu’il n’y a pas de VAR derrière, comment le but a-t-il été annulé derrière ? Comment avons-nous pu revoir les images ? Ce n’est pas très clair. »
Entre-temps, l’OM n’est pas parvenu à se qualifier pour les 8èmes de finale de la Coupe de France malgré une bonne performance d’ensemble, faute de réussir son arrivée. Ce mercredi matin, les Marseillais n’ont plus que le Championnat à jouer et une deuxième place à assurer. Le retour à l’actualité de la Ligue 1, dès dimanche (20h45) face à Strasbourg, sera scruté avec attention.
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