“Insulter nos électeurs est une ligne rouge qu’il vaut mieux ne pas franchir lorsqu’on fait partie d’un gouvernement minoritaire”, s’est indigné Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. .
« Je respecte les Insoumis. Je respecte toutes les forces politiques sauf le Rassemblement National. C’est ma position. Je ne respecte pas ceux – pas tous, heureusement – qui parlent de haine et d’exclusion d’autrui. Ce n’est pas ma tasse de thé.a déclaré mardi soir sur BFMTV le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation François Rebsamen.
L’emportement de l’ancien maire socialiste de Dijon (Côte-d’Or) a suscité l’ire du président du RN Jordan Bardella. Sur X, l’eurodéputé a exhorté le Premier ministre François Bayrou à “rappeler rapidement à son ministre que le respect dû aux 11 millions d’électeurs français du Rassemblement National est l’une de nos principales revendications”. « Et les insulter est une ligne rouge qu’il vaut mieux ne pas franchir quand on fait partie d’un gouvernement minoritaire »il a ajouté.
Une menace évidente alors que le gouvernement est lui-même sous la menace d’une censure de la gauche, le Rassemblement national ayant annoncé qu’il ne voterait pas dans l’immédiat la motion déposée mardi par La France insoumise à l’Assemblée nationale.
Le RN « ne respecte pas certaines valeurs »
Les propos de l’ancien ministre du Travail de François Hollande font écho, dans une certaine mesure, à ceux tenus le 23 décembre par le Premier ministre François Bayrou, tout juste nommé à Matignon. Le maire de Pau a déclaré que le RN « ne respecte pas certaines valeurs ». « Républicain, ça ne s’arrête pas aux institutions, ce sont les valeurs de la République. C’est la liberté, l’égalité, la fraternité, y compris ceux qui ne sont pas de notre culture ou de notre religion.a-t-il déclaré.
“Marine Le Pen est politiquement d’extrême droite, mais pour moi la question est celle des valeurs”il a ajouté. Dans un passé récent, le Rassemblement national a déjà menacé de censurer d’éventuels gouvernements composés de personnalités ayant tenu des propos contre lui ou son électorat. L’été dernier, le RN avait fait de la nomination de Xavier Bertrand à Matignon un casus belli, rappelant son «des discours terribles» : le président des Hauts-de-France se réjouissait en 2021 d’avoir réussi à « briser les mâchoires du Front National »après sa réélection à la tête de la région.
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