Le PS a « rabaissé » le Nouveau Front populaire en négociant avec le gouvernement sur la réforme des retraites, a accusé mardi le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, moquant les concessions « grotesques » accordées, selon lui, par le Premier ministre. Le ministre François Bayrou aux socialistes.
“Les concessions accordées aux socialistes sont tellement grotesques, nous leur laisserons le plaisir de vous expliquer en quoi cela consiste”, a ironisé Jean-Luc Mélenchon devant les journalistes.
“Le résultat du PS a été de faire tomber le NFP et de diviser les syndicats”, a poursuivi le triple candidat à la présidentielle.
“Les organisations syndicales ne sont pas d’accord entre elles sur la réforme des retraites”, a-t-il déclaré.
Sans évoquer une « suspension » de la réforme des retraites, une demande des socialistes qui a hérissé une partie du camp présidentiel et de la droite, François Bayrou a annoncé mardi lors de sa déclaration de politique générale un « conclave » de trois mois pour rediscuter de cette réforme avec les partenaires sociaux.
“Les socialistes ont le choix : voter pour la censure ou soutenir le gouvernement”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Le fondateur de La France insoumise a également mis en garde les élus de gauche qui seraient tentés de ne pas voter la motion déposée par Mathilde Panot et 57 autres députés de LFI mais aussi de groupes écologistes et communistes.
“Tous ceux qui ne votent pas pour la censure quittent l’accord NFP donc nous mettons des options sur leur circonscription”, et nous présenterons des candidats rebelles contre eux, a-t-il prévenu.
“Le décompte n’y est pas”, a déclaré le patron des députés socialistes Boris Vallaud en réponse à François Bayrou, sans dire si ses troupes voteront la censure.
« J’ai l’impression que la moitié du groupe socialiste va voter (pour). Ça gronde au PS. Tous les écologistes vont voter pour et la plupart des députés du groupe communiste aussi», a également assuré un exécutif insoumis.
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