Marc Lavoine était l’invité d’Audrey Crespo-Mara dans “Sept à Huit” ce dimanche sur TF1.
A l’occasion de la sortie de son deuxième roman, qui rend hommage à sa mère décédée, il est revenu sur ses derniers moments difficiles et la culpabilité qui l’a longtemps hanté.
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Sept à huit
Offrez-lui une autre fin, plus digne d’elle. C’était le souhait de Marc Lavoine en publiant un roman onirique et poignant consacré à sa mère décédée, dans lequel il imagine les trois dernières semaines de sa vie. “Elle est morte gravement, ma mère, je me souviens d’être à la maison et de m’entendre dire : si tu ne la sors pas de là, elle va mourir.” confie le chanteur, dans la vidéo en tête de cet article, rediffusion du “Portrait de la semaine” diffusé sur TF1 dans “Sept à Huit” ce dimanche 12 janvier.
“Nous l’avions mise dans une clinique à côté de chez elle, d’où je ne la sortais pas parce que je ne voulais pas faire chier, embêter le voisin, les gens qui étaient amis avec elle, c’était son petit monde” , poursuit-il avec émotion devant Audrey Crespo-Mara, dans cet entretien également disponible sur TF1+. “Je me suis longtemps reproché ça, je me sentais très coupable de ne pas avoir bougé car elle aurait pu vivre encore quelques années, ce sont ces années-là que je regrette, elle était encore jeune, elle avait 73 ans, ajoute-t-il en précisant que“Ils l’ont opérée trois fois, l’ont endormie trois fois et elle était très fragile sous l’anesthésie.”
« Une femme courageuse qui a travaillé dur »
Dans ce roman intitulé Quand les chevaux arrivent (Fayard), sous-titré “Le roman d’une jument”, en librairie le 15 janvier, Marc Lavoine confie que sa mère était “Tous” pour lui. Et pour détailler : “Tout ce qu’elle m’a inspiré, tout ce qu’elle m’a dit, et ce qu’elle ne m’a pas dit, je l’écris, c’est assez fidèle à qui elle est, à son personnage.”
“C’était une femme courageuse qui travaillait beaucoup, nettoyait, cuisinait, prenait soin de nous et des autres enfants qui étaient là”se souvient Marc Lavoine, qui précise « qu’il y avait toujours des amis pour manger les choses qu’elle préparait et heureusement que nous étions là car cela remplissait sa vie qui était assez solitaire ».
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Concernant cette solitude, l’interprète de “Eyes Revolver” explique que sa mère “J’ai aimé un homme dans sa vie, un seul, elle l’attendait comme une feuille morte sur un lit, il allait toujours ailleurs, jusqu’à ce qu’elle décide d’en finir avec lui.” Et de préciser : “C’était une femme qui croyait en Dieu, c’était un secret entre nous, il ne fallait pas le dire à mon père, on ne parlait pas trop de prêtres avec mon père qui était non croyant et communiste”.
“J’ai perdu ma mère et je me suis perdu”
“Il y a quelque chose en toi qui est en train de mourir”, poursuit le chanteur qui, incapable de survivre à sa mère, se sentait responsable de sa mort jusqu’à la sortie de son roman et se détruisait. “Quand elle est morte, j’ai perdu la foi, parce que j’ai perdu ma mère et je me suis perdu moi-même”, résume modestement celui qui précise qu’il « Ça fait toujours du bien à ses yeux » et qu’il était “fou d’elle”. Et d’ajouter : “Elle était tout pour moi, elle était mon point de référence fixe, elle était la femme que j’aimais.” Dans cet entretien à cœur ouvert avec Audrey Crespo Mara, Marc Lavoine évoque également longuement le jour de sa disparition. “J.‘J’étais dans le Gers en train d’écrire des chansons et c’est ma femme de l’époque qui m’a appelé pour me dire : ta mère est morte. Et je savais qu’elle allait mourir, alors je suis allé à l’hôpital, dans cette fameuse clinique, et quand je suis revenu là où elle était, mes jambes n’étaient plus là, je suis tombé par terre, mon frère m’a récupéré après, je je ne me souviens pas de ce que j’ai fait. il se souvient en murmurant ça “C’est difficile de dire ces choses.”
S’ensuivent de longues années de deuil, difficiles pour l’artiste. “J.e Je ne sais pas trop ce que j’ai fait en fait pendant des années, j’étais un peu en mode pilote automatique, il lui manquait, en privé, j’étais un peu dark”, explique l’ancien coach de The Voice, qui avoue être tombé dans une forme de dépression et être devenu “un peu fou” à cette période. “Je n’ai pas accepté, je ne l’ai pas laissée partir en fait.”
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