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l’émotion et la colère des habitants de Vergèze après l’attaque au couteau d’un joggeur dans un parc

Dans la commune de Vergèze, quelques heures après l’attaque, les habitants étaient partagés entre peur et colère.

“Choquant”. “Terrible”. “Horrible”. Ce samedi 11 janvier, dans la commune de Vergèze, l’émotion est à son comble. Quelques heures plus tôt, vers 11h15, un joggeur de 44 ans a été agressé au niveau du parcours de santé, situé sur les hauteurs du village, le long de l’autoroute. La victime, qui habite à Aigues-Vives, aurait reçu plusieurs coups de couteau au dos et à la gorge. « Pour l’instant, nous n’avons aucune information sur cet individu mais il est activement recherché.», précise Cécile Gensac, procureure de Nîmes, présente au poste de commandement installé immédiatement dans le gymnase rue de la Picholine, à quelques pas du lieu de l’attaque. Elle ajoute que le diagnostic vital de la victime reste, pendant une heure, « très engagé et très réservé ».

“On se demande pourquoi ?!”

Dans la commune de près de 5 000 habitants, l’heure est aux questions. « On se demande pourquoi ?! S’il y avait une histoire entre la victime et l’agresseur ou si on risquait d’être attaqué à tout moment ?!”demande Ophélie, une commerçante du centre-ville venue quand même ouvrir sa boutique ce début d’après-midi. « C’est sûr que depuis midi, c’est bizarre. Ma fille faisait du sport dans le gymnase qui a été réquisitionné. Ils ne laissaient aucun enfant partir sans la présence d’un parent. Et quand ma fille est rentrée, elle m’a dit : « Vite, ferme la porte, une dame a eu la gorge tranchée. »dit la mère. Une inquiétude qui est également palpable au bar des sports où quelques clients sont attelés au comptoir. “Bien sûr que tout le monde en parle depuis ce matin.”déclare le barman, évoquant notamment la présence de nombreux gendarmes et l’hélicoptère qui a survolé la commune pendant quelques heures pour tenter de retrouver l’agresseur.

Un endroit réputé dangereux

« Surtout, cela nous ramène quelques années en arrière, au viol d’une autre joggeuse. C’était au même endroit »» ajoute un client et également ami de la précédente victime. Une deuxième attaque qui provoque, outre l’émoi, une certaine colère parmi les habitants. Car ce parcours de santé, censé être un lieu familial, n’est pas rassurant selon eux. « Historiquement, c’est un lieu de rencontres homosexuelles. On voit régulièrement des scènes très explicites, même si des enfants passent par là. »s’insurge un riverain qui sortait promener son chien au même moment, non loin du lieu de l’attaque. Trafic de drogue, exhibition, attaques verbales… la liste est longue selon les témoins. Ophélie, la commerçante avoue même ne pas aller au bois lorsqu’elle est seule. “En tant que femme, nous savons que c’est un secteur à éviter”.

En mars 2016, un autre joggeur a attaqué

Ce drame rappelle aux habitants une autre agression survenue quelques années plus tôt, en mars 2016. Une joggeuse, alors âgée de 33 ans, avait été frappée avec une bouteille avant d’être menacée avec un couteau puis violée. . Une scène violente qui s’est déroulée dans ce même parcours de santé à Vergèze. L’auteur, âgé de 15 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison. Mais, quelques années plus tard, en 2021, ce même individu, alors âgé de 20 ans, est de nouveau interpellé, cette fois pour tentative de meurtre sur sa compagne, à Nîmes.

Une situation qui pourrait être évitée selon Gwendoline, qui habite à quelques mètres du bois. « Le problème, c’est ce trou dans la clôture qui sépare l’autoroute (et les aires d’autoroute, ndlr) du parc. Chaque jour, nous voyons des gens passer par là et faire leurs affaires. Et plusieurs fois nous avons prévenu la police et la mairie, mais rien ne change »proteste-t-elle. Un autre habitant, installé à Vergèze depuis plus de cinquante ans, est du même avis : « J’ai une amie qui va parfois courir dans les bois et elle me raconte souvent qu’elle a vu un gars sortir de nulle part et s’exhiber. »dit-il.

Si le matin de l’attaque, Gwendoline n’a rien vu, un tel drame ne la surprend pas. “J’ai alerté la police que cela pourrait arriver si rien n’était fait”elle regrette. En début de soirée ce samedi, l’homme, qui serait âgé d’une trentaine d’années selon nos informations, n’était toujours pas retrouvé. Tout comme l’arme qu’il aurait utilisée lors de l’attaque. Le système opérationnel est donc maintenu jusqu’à ce dimanche matin. De son côté, si Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze, a alerté ses administrés sur les réseaux sociaux pour éviter la zone de recherche afin de ne pas empiéter sur le travail des gendarmes, elle n’a, de son côté, pas répondu. à nos demandes.

 
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