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« Entrer dans le Top 30 ou mieux… » Ce dont Hugo Gaston de Toulouse a besoin pour progresser dans sa carrière

Ce qu’il faut retenir : après des sorties anticipées à Canberra et Adélaïde avant l’Open d’Australie, le Toulousain Hugo Gaston (actuellement 76e mondial, 24 ans) doit adopter un style de jeu plus agressif s’il espère élever son jeu, selon son entraîneur, Younès El Aynaoui.

Les observations d’El Aynaoui ne sont pas nouvelles ; des sentiments similaires ont été exprimés par Marc Barbier lors de son séjour avec Gaston. Cependant, à mesure que le temps passe, un sentiment d’urgence grandit à la lumière des objectifs ambitieux de Gaston. L’entraîneur marocain pose le décor : “Hugo se situe globalement entre 50ème et 100ème au classement mondial depuis 2-3 ans.”

Malgré son talent, Gaston échoue souvent à cause d’incohérence. Ses performances significatives de l’année dernière peuvent être comptées sur une seule main, notamment une dernière apparition à Kitzbühel, une demi-finale à Anvers et un quart de finale à Lyon lors des événements ATP 250, ainsi qu’un titre Challenger à Lyon. El Aynaoui ajoute : « Comme Hugo manque d’un tir dominant et est souvent vulnérable sur son service, il dépense énormément d’énergie pour traverser des semaines difficiles, défendant et contreant tout en jouant souvent loin derrière la ligne de fond. Cela l’épuise physiquement et entrave sa capacité à maintenir son élan. Pour atteindre le Top 30 ou mieux, des changements essentiels sont nécessaires.


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Avec son talent, sa finesse et sa créativité, Gaston a le potentiel pour rester compétitif à son niveau actuel pendant encore plusieurs saisons, réalisant occasionnellement des courses impressionnantes tout en éblouissant les fans avec des tirs extraordinaires pour maintenir sa réputation de joueur unique. Son entraîneur prône cependant une refonte systématique : « Fabrice Santoro a réussi à transformer son jeu à mi-carrière. Il a d’abord misé sur la régularité mais a évolué vers un joueur agressif pour accéder au Top 20 (17e). Je veux qu’Hugo s’en inspire, qu’il gagne des points en deux ou trois coups en s’approchant du filet. Nous travaillons actuellement intensivement sur cette tactique.

Désormais basé à Paris, Gaston prépare la saison sur les courts fédéraux du CNE près de Roland-Garros. Il a également recruté un préparateur physique à plein temps, Hicham Messadia, « qui travaillait auparavant avec Caroline Garcia », selon El Aynaoui. Avec son staff en place, la responsabilité repose sur Gaston : « Hugo perd souvent face à des joueurs qui frappent fort et prennent de gros risques, comme ce fut le cas la semaine dernière à Canberra contre Watanuki (374e). Cela le frustre et l’attriste. Il lui faut déclencher une percée, s’éloigner de ses habitudes réconfortantes. Il doit être prêt à oublier les classements pendant quelques mois, à accepter de moindres performances tout en maîtrisant ce nouveau style. Je préfère le voir faire des erreurs en tentant des mouvements plutôt que de lancer des balles neutres qui sont punies.


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A ce niveau, où le confort est ténu, le circuit peut s’avérer impitoyable. Une séquence de défaites entraîne directement une baisse du classement et ferme la porte aux tournois majeurs. Hugo Gaston doit trouver un équilibre entre les aspirations présentes et futures s’il veut rêver plus grand. Entre temps, il a convaincu Younès El Aynaoui de son engagement : « J’ai connu des joueurs comme Pioline, Bruguera et Sampras, qui n’attaquaient pas à l’entraînement mais étaient toujours compétitifs dans les matches. Hugo est un peu similaire. Je peux voir qu’il le veut toujours et il ne lésine pas sur les raccourcis.

 
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