Que ce soit avec Mazzù ou sous De Mil, Dragsnes est incontestable. “C’est un gars formidable.”sourit l’actuel T1 du Sporting. Aussi bien dans un vestiaire où le Norvégien endosse le rôle d’un coéquipier modèle qui ne crée pas de vagues que sur le terrain où l’on sait très bien qu’il incarne une fiabilité à toute épreuve. Le genre de joueur qui obtient rarement un 3 ou un 9 au classement mais toujours un 6. »J’essaie d’être stable dans mes performances sans en être satisfait et c’est pour ça que l’arrivée de Mardo a été une bonne chose car il me pousseil explique. Je veux donner plus de passes décisives. J’en veux plus.
Son coach, perfectionniste au possible, partage ce sentiment. “Il est toujours constant. Et on a besoin de choses comme ça quand on est entraîneur. Maintenant, je veux que son 6 devienne un 8. Parce que s’il atteint ce niveau, il parviendra à le maintenir et à être aussi constant.
Dragsnes a atteint ces sommets lors de sa première rencontre avec les Zèbres le 16 septembre 2023, sur le terrain du Club Bruges, où il a délivré une passe décisive pour Guiagon puis inscrit un superbe but. Trois semaines plus tard, l’arrière latéral a récidivé d’un superbe coup de pied de bicyclette après la 11e minute du temps additionnel, ce qui a permis à son équipe d’obtenir trois points inespérés face au RWDM. “Je n’avais jamais marqué de tels buts en Norvège. C’était fantastique et tellement fou de commencer comme ça.
La meilleure preuve pour démontrer qu’il s’est directement intégré lorsqu’il a quitté son pays pour la première fois à l’aube de ses 30 ans. « Je souhaitais ce transfert à l’étranger. Je suis très heureux d’avoir reçu cette opportunité de vivre une nouvelle expérience. C’était l’une de mes dernières chances d’en faire l’expérience.
Un premier match en D1 à 25
Sans tomber facilement dans les clichés, Dragsnes colle à l’image du calme et du décor que les Scandinaves se représentent généralement. La découverte de la Belgique, un nouveau pays ? “La vie est presque la même qu’à la maison où il fait bon vivre et où tout le monde est très ouvert d’esprit. Le froid hivernal belge qui paralyse les muscles et assombrit les humeurs ? « Il fait beaucoup plus froid en Norvège. Il y a trois ans, il faisait -20. Sauf qu’on ne joue pas de novembre à mars.
L’espace de quelques jours seulement, en raison d’une pause ultra courte en Pro League, le numéro 15 Carolo a pu revivre ces températures glaciales en rentrant au pays pour se détendre en famille. Et voyez jusqu’où nous avons parcouru en une décennie. Des doutes planaient avec des petites blessures grandissantes qui l’empêchèrent dans un premier temps de percer à Lillestrom, son club formateur.
A cette époque, Dragsnes n’était pas l’arrière latéral que l’on connaît. C’est en division 2 à Strommen qu’il s’épanouit au poste d’avant-centre ou juste derrière l’attaquant, “parfois comme ailier”. Et puis un jour, alors qu’il végétait encore dans l’antichambre sous les couleurs d’Ullensaker/Kisa à déjà 22 ans, Vegard Skogheim, son entraîneur, l’a fait reculer d’un cran pour compenser une blessure qui a frappé son effectif. Il ne le sait pas encore, mais cette décision va bouleverser sa carrière.
Ce qui finira par le ramener dans sa ville natale, Lilleström, après un détour par Mjondalen où il disputait son premier match en D1 à 25 ans. »J’étais fier. C’était comme une sorte de revanche positive, où j’ai fini par leur montrer mes qualités. Là, il frôle la consécration d’une vie. Avec une finale de Coupe en mai 2023 contre Brann où lui et ses coéquipiers perdront 2-0.
« C’est un sentiment étrange car c’est le pire et le meilleur moment de ma carrière. On ressent toutes les émotions quand on est sur le point de gagner quelque chose dans sa carrière, qu’on est sur le point de se qualifier pour l’Europe et qu’au final, on passe à côté de ça. Ensuite, il y aura des rumeurs selon lesquelles il sera envoyé en équipe nationale. « Certaines personnes m’en ont parlé. Je ne sais pas si c’était vrai.
Qu’importe, le deuxième joueur le plus âgé de l’effectif des Hennuyers, après Defourny, a écrit son histoire en prouvant qu’il ne fallait pas lâcher prise. Comme source d’inspiration pour ses jeunes coéquipiers.
mouetteLa finale de la Coupe de Norvège 2023 est mon meilleur et mon pire souvenir de ma carrière.
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