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La maison d’un couple de policiers visée par 14 tirs de mortier dans l’Oise

Une attaque ciblée pour des raisons encore indéterminées. La maison d’un couple de policiers a été visée par une rafale de tirs de mortier dans la nuit de mardi à mercredi, à Nanteuil-le-Haudouin, une commune de 4.200 habitants située dans le sud-ouest du département de l’Oise, non loin de la Seine. -et-Marne. L’homme et la femme travaillent respectivement dans des commissariats de Paris et de petite couronne. Les projectiles n’ont pas causé de dégâts matériels majeurs, et les propriétaires des lieux n’ont heureusement pas été blessés mais ils ont été clairement identifiés comme occupants de cette villa.

Les faits se sont produits vers 23h45. En une vingtaine de minutes, 14 mortiers ont été tirés en direction de leur domicile. Il était bien connu dans le village pour avoir été policier pendant plusieurs années. Réveillé par le bruit, le policier a quitté la maison pour mettre en fuite deux individus qu’il a eu le temps d’apercevoir. Un seul d’entre eux était le tireur. Bien connu des services de gendarmerie locale, notamment pour la « petite délinquance » liée à l’alcool et au bruit, il a été rapidement identifié grâce aux images de vidéosurveillance.

Interpellé vers 16 heures ce mercredi après-midi à son domicile de Péroy-les-Gombries, l’homme de 32 ans a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il a d’ailleurs été formellement reconnu par le policier qu’il visait. Mais les motivations qui l’ont poussé à agir restent encore floues. « L’enquête devra déterminer pourquoi ces tirs ont eu lieu à ce moment-là mais force est de constater que la maison des policiers a été clairement identifiée comme telle », indique une source proche du dossier.

Lors de son audition, l’accusé aurait expliqué avoir été manipulé par des jeunes du village qui connaissaient le policier et voulaient s’en prendre à lui. Ses déclarations ont permis d’interpeller ce jeudi un garçon de 15 ans qui serait “l’instigateur présumé de cette agression”, comme l’a indiqué le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, dans un communiqué. A ce stade des investigations, la police ne sait pas si ce mineur était présent au moment des faits et s’il s’agit ou non du deuxième individu aperçu par la victime.

Le parquet a ouvert une « enquête flagrante pour violences aggravées confiée à la brigade de gendarmerie de Senlis ». “Une décision sur les poursuites qui pourraient être engagées à leur encontre sera prise demain”, soit ce vendredi, précise le communiqué. Et Loïc Abrial de rappeler que « les infractions commises contre les personnes dépositaires de l’autorité publique donnent lieu à des enquêtes systématiques et à des saisines pénales parmi les plus répressives prévues par la loi. »

Le syndicat national de la police Alliance, de son côté, a réagi aux événements en exigeant des réponses pénales immédiates. «Quand on touche un flic ou sa famille par rapport à son statut de policier, c’est la prison», explique un porte-parole. Les peines minimales fermes contre les agresseurs doivent devenir la règle. Pour Alliance, la protection fonctionnelle et familiale est essentielle. »

 
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