Vous souvenez-vous de Tom Benquet, ce Béarnais percuté par une voiture qui passait devant lui près de Garlin, fin novembre 2023 ? Lors du choc, un élément métallique de l’airbag de sa Citroën C3 a été projeté dans son épaule « comme une balle de pistolet » selon son avocat.
L’affaire a mis en lumière un problème majeur. Certains airbags défectueux de la marque japonaise Takata, lors de leur déclenchement, explosent et projettent des pièces métalliques lors de l’impact. En conséquence, les blessures causées peuvent être mortelles.
Selon un journaliste du site automobile L’argus, ce rappel, qui ne concernait encore il y a quelques mois officiellement que les Citroëns, « a provoqué le plus grand rappel de voiture de l’histoire de l’automobile ».
Plus d’une vingtaine de marques concernées
Dans une enquête publiée par la cellule d’enquête de Radio France ce mercredi 8 janvier, il est précisé que le fournisseur japonais Takata a fait faillite en 2017.
Problème : certains constructeurs sont industriellement très dépendants de Takata, qui occupait à l’époque 20% du marché mondial. Selon l’enquête de Radio France, « la cartouche explosive au nitrate d’ammonium était moins chère que les autres technologies existantes et elle était très adaptée au marché des petites citadines », ce qui expliquerait son ampleur.
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Selon un journaliste du site automobile L’argus, ce rappel, qui ne concernait encore il y a quelques mois officiellement que les Citroëns, « a donné lieu au plus grand rappel de voiture de l’histoire de l’automobile ». Aujourd’hui, plus d’une vingtaine de marques sont concernées.
Concrètement, les airbags contiendraient des cristaux de nitrate d’ammonium qui se transformeraient en un gaz très instable. En plus de gonfler, la pièce éclaterait, projetant par la même occasion de petits morceaux de métal.
Pour l’avocat de Tom Benquet, « les propriétaires de ces voitures doivent prendre conscience qu’ils conduisent des bombes à retardement. S’il y a le moindre bug, c’est un coup de feu potentiellement dirigé vers vous. »
The Pyrenees-Atlantiques
Selon l’enquête de France Info, depuis 2016, au moins 15 personnes ont été tuées par l’airbag de leur voiture en France, dont 14 à l’étranger.
Le 7 janvier, le gouvernement a publié une page de rappel, listant les marques de voitures concernées.
Gouvernement
La majorité des problèmes surviennent à l’étranger, car l’humidité des pays tropicaux fait rouiller plus rapidement la capsule de gaz. En France métropolitaine, le climat du Béarn est également particulièrement chaud et humide, nous sommes donc plus susceptibles d’être concernés qu’ailleurs.
Ce mardi 7 janvier, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique publie officiellement une page de rappel des Airbags Takata sur son site Internet. Les marques des voitures concernées s’affichent directement sur votre écran.
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Pour savoir si vous êtes concerné, vous pouvez, sur le site de votre constructeur, saisir votre numéro VIN, le numéro d’identification du véhicule. Vous le trouverez sur votre carte grise, à côté de la lettre E, sur le tableau de bord côté conducteur ; sur le carnet d’entretien de votre véhicule ou sur la plaque constructeur apposée sur le pare-brise
Si vous êtes concerné, que devez-vous faire ?
Contactez au plus vite un réparateur ou le mécanicien de la marque de votre véhicule pour changer les airbags.
Le site Internet du gouvernement est clair. « Si votre véhicule fait l’objet d’une demande d’arrêt de circulation de la part du constructeur (ce qu’on appelle un arrêt de conduite, c’est une lettre que vous receviez normalement chez vous), contactez le constructeur de votre véhicule ou un réparateur/garage de la marque pour effectuer procéder au changement des airbags et trouver une solution provisoire adaptée ».
Veuillez noter que le remplacement des airbags défectueux est gratuit.
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