La coopération sino-africaine constitue la forme de coopération Sud-Sud la plus vaste et la plus dynamique. Il est global, coopératif et stratégique. Elle repose sur le respect mutuel et le principe de coopération gagnant-gagnant. La Chine et l’Afrique partagent des aspirations communes en matière de développement et de prospérité.
Tous deux sont déterminés à développer un système de gouvernance mondiale équitable et représentent l’esprit de solidarité du Sud.
C’est le 25e anniversaire de la création du Forum sur la coopération sino-africaine en 2025. Des réalisations significatives en matière de commerce, d’investissement, de développement des infrastructures et de relations entre les peuples ont été enregistrées au cours de ces 25 années. Cependant, nous devons également reconnaître que le potentiel de la Chine et de l’Afrique n’est pas encore pleinement exploité, et nous devons intensifier nos efforts conjoints pour libérer ce potentiel. Par exemple, le commerce bilatéral est passé de plus de 10 milliards de dollars en 2000 à 282 milliards de dollars en 2023. Les recherches indiquent que le volume des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine a un plus grand potentiel de croissance au cours de la prochaine décennie. Au cours des 25 dernières années, le flux d’investissements directs étrangers de la Chine vers l’Afrique a atteint environ 50 milliards de dollars. Cependant, compte tenu de la transformation démographique et économique de l’Afrique, il existe de vastes opportunités et nécessités d’investissements productifs massifs pour créer des emplois, des exportations et des capacités de production. Un développement important des infrastructures – énergie, transports, communications – a été réalisé au cours de cette période. La Chine et l’Afrique disposent d’opportunités considérables en matière de transformation verte et de construction d’une économie neutre en carbone grâce à un effort commun.
Dans son discours lors du sommet du FOCAC à Pékin en septembre 2024, le président chinois Xi Jinping a déclaré que la création du forum constituait une étape importante dans l’histoire des relations sino-africaines. Il a proposé que les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine soient élevées au niveau de relations stratégiques, et que la caractérisation globale des relations sino-africaines soit élevée au rang d’une communauté sino-africaine à toute épreuve avec un avenir partagé pour la nouvelle ère.
En outre, il a également souligné les caractéristiques vitales et l’urgence de la modernisation à l’appui de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le plan de développement du continent sur une période de 50 ans.
Dans son discours, le président Xi a souligné qu’au cours des trois prochaines années, la Chine travaillerait avec l’Afrique pour prendre des mesures de partenariat en faveur de la modernisation dans les domaines suivants, notamment en approfondissant la coopération sino-africaine et en étant le fer de lance de la modernisation du Sud global ; l’apprentissage mutuel entre les civilisations ; prospérité commerciale; coopération dans la chaîne industrielle; connectivité ; la coopération au développement ; santé; l’agriculture et les moyens de subsistance des populations ; les échanges entre les peuples ; développement vert; et la sécurité commune.
Lors du sommet de Pékin, une attention particulière a été accordée à l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique et au développement de la coopération dans la chaîne industrielle, à la modernisation de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, à la coopération énergétique, à l’économie numérique et à la coopération financière. La Chine a supprimé tous les droits d’importation sur les marchandises en provenance de 33 pays africains et a pris l’initiative d’appliquer des systèmes de paiement alternatifs pour le commerce transfrontalier. Les deux parties doivent maximiser leur coopération et leurs efforts pour atteindre ces objectifs et aspirations communs.
Plus important encore, la Chine est restée une source d’inspiration et d’expériences de développement pour les pays africains en matière de réduction de la pauvreté, d’industrialisation, de développement des infrastructures, de développement urbain, de développement humain, de rattrapage économique et de gouvernance économique. L’apprentissage politique est une dimension vitale de la coopération sino-africaine. J’ai participé aux efforts continus de l’Éthiopie pour tirer les leçons du parcours de réforme et d’ouverture de la Chine au cours des plus de quatre décennies.
La Chine est à l’avant-garde de la lutte mondiale pour la durabilité et une économie neutre en carbone. La Chine est le leader des énergies renouvelables, représentant plus de 80 % de la production d’énergie solaire et contribuant à une réduction massive des coûts et à l’accessibilité. La Chine est également le premier fabricant mondial de véhicules électriques et de batteries de stockage. Au cours de la dernière décennie, la Chine est devenue l’un des leaders en matière d’innovation et de technologie, dans de nombreux domaines tels que les énergies renouvelables et l’électrification – solaire, éolien, hydrogène vert, automobile et technologies numériques. En comparaison, l’Afrique a une demande massive d’énergie propre et renouvelable. Elle représente plus de 60 pour cent du potentiel mondial de l’énergie solaire. L’Afrique doit également créer des millions d’emplois, générer des exportations et développer sa capacité industrielle.
Je crois sincèrement au potentiel et à l’impact de ce que je décris comme un nouveau pacte vert pour l’Afrique comme l’un des moteurs de la transition verte et de la transformation économique de l’Afrique. Ce pacte réunira les capacités de la Chine et les besoins de l’Afrique pour un avenir meilleur. Cela manifestera également la vision d’un avenir partagé pour les pays du Sud. Cette coopération doit être globale et inclure le financement vert, les investissements, la capacité industrielle, le transfert de savoir-faire et une position commune sur la justice climatique.
La vision de la coopération sino-africaine doit être plus résiliente et répondre aux attentes des populations. Il devrait également viser à promouvoir le multilatéralisme et un monde multipolaire, à réformer l’architecture financière internationale et à réformer le système des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. De nouvelles institutions doivent être créées pour accélérer la croissance économique, le développement durable et bâtir un avenir prospère.
Que la coopération sino-africaine vive éternellement. Travaillons pour un avenir prospère et partagé.
L’auteur est un ancien ministre principal et conseiller spécial du Premier ministre éthiopien. L’auteur a contribué cet article à China Watch, un groupe de réflexion alimenté par China Daily. Ces opinions ne reflètent pas nécessairement celles du China Daily.
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