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Pourquoi Justin Trudeau du Canada quitte-t-il son poste de Premier ministre ?

L’homme politique de 53 ans, devenu Premier ministre en novembre 2015 sur la promesse d’espoir et de revitalisation, est sous pression pour démissionner depuis des mois.


Pourquoi était-il sous pression ?

Autrefois étoile montante de la politique progressiste mondiale, Trudeau a vu son taux d’approbation chuter à un nouveau plus bas de seulement 33 % à la fin de l’année dernière. Le même sondage a révélé une frustration généralisée face au malaise économique.

Comme de nombreux dirigeants occidentaux, Trudeau a souffert d’une inflation record et de prix alimentaires élevés. La crise nationale du logement, qui a vu les prix de l’immobilier dans certaines régions bondir de 30 à 40 % ces dernières années, a accru le ressentiment à l’égard du gouvernement.

Les scandales politiques survenus au cours d’un long mandat n’ont pas non plus aidé. Trudeau a été réprimandé en 2017 pour avoir accepté des cadeaux, notamment des vacances et des vols privés en hélicoptère. Le fait de ne pas participer à la première journée nationale de vérité et de réconciliation pour des vacances de surf et les révélations selon lesquelles des membres de sa famille ont reçu des centaines de milliers de dollars d’une organisation caritative à laquelle son gouvernement a récemment accordé un contrat important ont également nui à sa réputation.


Pourquoi est-ce arrivé maintenant ?

En vertu de la loi fédérale, des élections doivent avoir lieu d’ici octobre 2025. Mais au cours des derniers mois, les membres du parti libéral de Trudeau auront évalué s’il serait temps pour le chef de se retirer et de nommer quelqu’un de nouveau.

À la fin de l’année dernière, près de deux douzaines de députés libéraux d’arrière-ban ont signé une lettre appelant le premier ministre à démissionner sous peine d’une défaite écrasante.

Mais ce n’est qu’à la mi-décembre que sa fidèle adjointe, Chrystia Freeland, a quitté le pouvoir de façon spectaculaire, critiquant publiquement le Premier ministre et se demandant s’il était capable d’assumer un second mandat de Donald Trump. Quelques jours plus tard, les législateurs libéraux du Canada atlantique, de l’Ontario et du Québec ont déclaré qu’il était temps de choisir un nouveau chef.


Comment Trump est-il impliqué ?

Le nationalisme économique « l’Amérique d’abord » du président élu des États-Unis inclut la menace de droits de douane de 25 % sur le Canada.

Freeland a averti que le Canada, qui est le plus grand partenaire commercial des États-Unis, devait prendre cette menace « extrêmement au sérieux ».

Trump s’est moqué de Trudeau en le qualifiant de « gouverneur », et non de premier ministre, du « grand État du Canada », suggérant qu’il s’agit d’un État américain et non d’un pays souverain.

Cependant, les commentaires pointus de Freeland sur la capacité de Trudeau à traiter avec Trump pourraient faire partie d’un jeu de pouvoir plus national. Elle avait été pressenti comme successeur pour diriger le parti libéral si Trudeau démissionnait.


Que se passe-t-il maintenant ?

Les législateurs libéraux devaient se réunir mercredi pour discuter de la viabilité de l’avenir de Trudeau. L’annonce faite lundi par Trudeau de son intention de démissionner jusqu’à ce que le parti choisisse un remplaçant a été considérée comme anticipant cette réunion.

Dans le même discours, il a annoncé qu’il suspendrait le Parlement jusqu’au 24 mars, ce qui laisserait à son parti le temps de choisir un nouveau chef.


Quand y aura-t-il des élections ?

La loi fédérale exige la tenue d’élections d’ici octobre 2025, mais comme tous les partis d’opposition déclarent publiquement qu’ils n’ont plus confiance dans les libéraux au pouvoir, une élection aura probablement lieu beaucoup plus tôt.

Les conservateurs devraient remporter un gouvernement majoritaire selon les sondages actuels. Mais ce résultat pourrait varier considérablement en fonction des nouveaux dirigeants choisis par les libéraux.

 
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