Après “Zorro” pendant les fêtes de fin d’année, France 2 change de braquet et nous propose une série de six épisodes, “Rivages”, réalisée par David Hourrègue (“Germinal”) autour d’un casting très ambitieux : Fleur Geffrier, Guillaume Labbé , Thierry Godard, Jean-Marc Barr, Olivia Côte, Jonas Bloquet ou encore Anne Loiret.
Suite au naufrage inexplicable d’un chalutier et de ses pêcheurs restés introuvables, Abigail (Fleur Geffrier), océanographe, est envoyée par l’Ifremer en mission à Fécamp, sa ville natale, qu’elle avait quittée quelques années plus tôt suite à un drame familial.
Au fur et à mesure de ses recherches, de nouveaux phénomènes mystérieux se produisent en mer, rendant impossible l’activité des pêcheurs, pourtant essentielle à la vie locale. Abigail comprendra que ces catastrophes pourraient être provoquées par une présence sous-marine capable de bouleverser le fragile équilibre entre l’homme et la nature…
Fleur Geffrier, que l’on a récemment vue à l’affiche des « Espions de la terreur » sur M6 et qui tourne actuellement la deuxième saison des « Gouttes de Dieu » entre la France et le Japon pour Apple TV+, raconte son aventure.
« Rivages » est une série à plusieurs tiroirs, est-ce ce qui vous a convaincu d’un tel projet ?
J’ai aimé le côté épique de l’histoire, le côté fantastique. Et puis j’aime le parcours d’Abigail, cette femme forte et pleine de défauts qui se bat contre ses propres démons, contre le destin. Elle renouera avec ses proches. Et puis c’est une série qui m’a appris à plonger, j’ai passé mon permis bateau, j’étais vraiment dans quelque chose de constructif.
Abigail a plusieurs couches, c’est une mère qui a perdu son enfant, une scientifique qui veut comprendre, une femme qui cherche à se reconstruire…
C’est un personnage intéressant à jouer car, dès le départ, elle a une histoire forte, elle n’est jamais à l’aise mais va réussir à mettre tout ce qui la motive dans cette quête. Elle est obligée de trouver quelque chose en rentrant à Fécamp après trois ans loin de sa famille. Tourner en Normandie, en octobre-novembre, permet aussi de faciliter l’entrée dans le rôle.
C’est une série qui mélange les genres et les références, quelles ont été les vôtres ?
Je suis amateur de cinéma de genre et David Hourrègue a très vite parlé de ses références qui m’ont plu : “Abyss” de James Cameron mais aussi “ET” de Steven Spielberg et on a réussi à raconter notre propre histoire au final. Dans certaines scènes, j’étais comme un enfant, ça réveille notre imaginaire.
Il y a un message écologique dans la série, mais aussi une réflexion sur le deuil, sur la fragilité des océans.
Toutes les créations véhiculeront des messages, la télévision est un média important, on peut l’utiliser pour dénoncer, sensibiliser, présenter des problématiques. On parle du métier de pêcheur, d’armateur, on parle de la fragilité des océans, de la surpêche, on sensibilise. Cela reste malgré tout un divertissement qui a du contenu.
Abigail a perdu un enfant, c’est le fil conducteur de son histoire, comment prépare-t-on un tel personnage ?
Je n’ai pas d’enfants et, en tant qu’actrice, je dois pouvoir tout jouer et je me suis posé la question de savoir comment me préparer à un tel rôle. Bizarrement, lorsqu’il s’agissait de parler de la perte d’Enzo dans la série, c’était comme si un robinet s’était ouvert et l’émotion m’envahissait constamment. C’était puissant, presque indescriptible, c’est la magie du tournage. J’avais cette douleur en moi mais j’ai réussi à me mettre à distance pour ne pas qu’elle m’endommage, avec l’aide de l’équipe du film. J’étais protégé.
« Rivages », ce lundi à 21h05, sur France 2.
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