“Nous n’avons pas refusé”
« Je n’entrerai pas dans les détails pour ne décevoir personne, mais nos collègues français ont lancé à plusieurs reprises des appels par voie confidentielle : « aidons-nous, établissons un dialogue sur la question ukrainienne ». Sans compter l’Ukraine», a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse. “Simplement un dialogue sur la question ukrainienne, en violation de ce que l’Occident ne cesse de répéter : pas un mot sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, a-t-il ajouté.
“Nous n’avons pas refusé”, a déclaré Sergueï Lavrov, affirmant que les responsables russes étaient “prêts à écouter”. Sergueï Lavrov n’a pas indiqué quand ces prétendus contacts ont eu lieu, ni exactement sur quels sujets ils se rapportaient.
Des « commentaires intempestifs » juge la France
« Les autorités russes ont l’habitude de tenir des propos inappropriés visant à exploiter une guerre d’agression dont elles portent l’entière responsabilité. Si la Russie veut la paix, c’est à elle de mettre fin à la guerre », a réagi une source diplomatique française.
« Comme le rappelle la France depuis le début de la guerre, c’est à l’Ukraine, pays attaqué, de définir le moment et les conditions dans lesquels elle voudra entamer un processus de négociation. L’Ukraine a proposé une formule de paix que la France soutient. Une paix conclue sans les Ukrainiens ne saurait en aucun cas être une paix durable », a-t-elle ajouté.
La paix « en 24 heures » selon Trump
L’hypothèse de négociations de paix pour mettre fin au conflit en Ukraine, déclenchée par l’assaut russe de février 2022, est de plus en plus évoquée à moins d’un mois du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le républicain, déjà président de 2017 à 2021, a promis à plusieurs reprises de rétablir la paix en Ukraine « dans les 24 heures » et a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » ainsi qu’à des pourparlers. Mais le flou autour de son projet suscite l’inquiétude en Ukraine. En difficulté sur le front et très dépendante de l’aide occidentale, elle craint d’être contrainte à un accord défavorable.
La semaine dernière, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à l’unité occidentale lors d’un sommet à Bruxelles. “Ce n’est qu’ensemble que les États-Unis et l’Europe pourront véritablement arrêter (le président russe Vladimir) Poutine”, a-t-il déclaré. Jeudi, Sergueï Lavrov a dénoncé le « comportement ambigu » de la France à l’égard du conflit ukrainien.
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