Retour sur l’actualité insolite de l’Aveyron en 2024, avec la préférée de tous, Raymonde Pack, qui a décidé de se faire tatouer pour la première fois à 103 ans avant de faire le tour d’Entraygues-sur-Truyère à moto.
Encore une journée de fête le 30 octobre sur le parvis de la maison de retraite d’Entraygues. Après avoir fait tatouer le prénom de sa fille Chantal, Raymonde Pack, la star de l’Ehpad a décidé de faire une balade à moto. Un nouveau vœu exaucé suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux par sa famille… Régis et Laurent de Villefranche-de-Rouergue ainsi que Jean-Luc de Clairvaux ont répondu avant d’arriver avec leur side-car pour une balade cheveux au vent. « Vous allez tout rater ! »» a dit Raymonde au téléphone, un peu taquine, à l’une de ses deux petites-filles. “Ça saute un peu”faire glisser les pilotes de side-car pour qui cette demande était inédite. “Nous participons à des Jumbos, des courses solidaires, mais une initiative personnelle de ce genre, c’est la première fois.”
Les trois pilotes ont sorti la carte pour amener Raymonde accompagnée de sa fille Chantal, la troisième et quatrième génération avec arrière-petits-enfants suivre le Lot. Coussin sur le siège, direction la dernière maison où Raymonde a vécu, de 1997 à 2013.
À la maison de retraite Roussilhe, des réunions « projet de vie » sont régulièrement organisées pour demander aux résidents ce qu’ils aimeraient faire. C’est de là qu’est née l’idée d’un tatouage à 103 ans, et que d’autres idées ont eu le temps d’apparaître pour les 104 ans de Raymonde Pack. « Nous lui avons déjà demandé de penser à l’année prochaine. Elle a pris sa carte de fidélité à Charlotte, nous ne sommes pas au bout de nos surprises !
En 2020, une retraitée américaine de 103 ans, Dorothy Pollack, s’est fait tatouer une petite grenouille sur le bras avant de faire un petit tour en moto. Deux choses que l’Américaine a voulu faire tant qu’elle en avait encore les moyens, deux souhaits similaires à l’Aveyronnaise Raymonde Pack. Elle pourrait être l’une des rares, voire la seule, centenaire à avoir eu son premier tatouage après l’âge de 100 ans !
“J’ai de la chance d’avoir une grand-mère comme ça”se réjouit Aveline Merrien, venue de Menton (Alpes-Maritimes) pour le 103e anniversaire de sa grand-mère, célébré dignement à la maison de retraite Roussilhe, à Entraygues-sur-Truyère. Raymonde Pack est une résidente très appréciée et toujours avide de découvrir de nouvelles expériences. Pour son 103e anniversaire, elle avait exprimé le souhait de faire une balade en moto ou de se faire tatouer. Le rêve de Raymonde a pu se réaliser grâce à Charlotte, alias exkyz.tattoo, qui l’a accueillie dans son salon. Sur son bras, elle a inscrit à jamais le nom de la fille de Raymonde, Chantal, avec une fleur de pensée. “Ça s’est très bien passé, elle n’a même pas sourcillé”Aveline témoigne quelques heures plus tard.
« Elle a travaillé dans la maroquinerie pour confectionner des ceintures pour de grandes marques comme Dior et Chanel puis elle s’est installée à Draguignan à la retraite mais en vieillissant, le retour chez elle s’est avéré nécessaire »dit sa fille Chantal, « émue », une fois de plus par les exploits de sa mère. Avec un tatouage récemment, “J’avais un peu peur, je dois l’avouer”poursuit Chantal, qui avait alors appris la nouvelle trois jours auparavant seulement !
“C’est tout elle, unique”
Le personnel soignant de la maison de retraite d’Entraygues-surTruyère n’a pas été vraiment surpris de voir Raymonde formuler une série de « vœux ». «C’est tout elle, unique. Elle est adorable, facile à vivre. Et “elle sait ce qu’elle veut, elle a toujours eu un fort caractère”ajoute Chantal, qui tient à rendre hommage au personnel soignant « bienveillant et attentif. Cela contribue à sa bonne santé et c’est une grande famille ».
Saluant d’une main levée l’entourage et le personnel de la maison de retraite, Raymonde a pris la route. La jeunesse retrouvée pour profiter pleinement de la vie. Sa fille Chantal compte faire de même. « J’ai perdu mon mari en 2019 d’un coup, donc « Carpe diem ». Les gens me demandent si je vais moi aussi me faire tatouer, on ne sait jamais : on verra dans 20 ou 30 ans. Raymonde a déjà sa propre idée. Prochain tatouage, peut-être qu’une hirondelle pourrait mettre son nez sur sa peau, en souvenir de son défunt mari Jean.
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