Montrer qu’il est capable de s’ouvrir, là où son prédécesseur Michel Barnier a échoué, telle était l’ambition revendiquée par le nouveau Premier ministre, François Bayrou. C’est dans cet esprit que le centriste a nommé dans son gouvernement trois anciens socialistes, tous anciens ministres de François Hollande. Deux d’entre eux héritent d’importants portefeuilles. L’ancien Premier ministre Manuel Valls est nommé ministre d’État chargé des territoires d’outre-mer ; l’ancien maire de Dijon et ministre du Travail François Rebsamen obtient l’aménagement du territoire et la décentralisation. Enfin, Juliette Méadel, qui fut secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes de 2016 à 2017, devient ministre déléguée à la Ville, rattachée à François Rebsamen.
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Mais cette fausse ouverture ne devrait faire bouger aucune voix dans les rangs du Parti socialiste (PS) à l’Assemblée nationale. Les trois nouveaux ministres ont rejoint Emmanuel Macron, dès 2017 pour Manuel Valls. « Il n’y a pas de débouchés à gauche. Tout le monde a rompu avec nous il y a des années. C’est un gouvernement dans lequel les poids lourds ont été favorisés au prix d’un déséquilibre à droite sur les fonctions régaliennes »commente le député PS de Paris Emmanuel Grégoire. Si François Rebsamen s’est toujours revendiqué de gauche, tout en ayant soigneusement écrasé ces dernières années la direction du PS, incarnée par Olivier Faure, Manuel Valls est, quant à lui, « naturellement en conflit avec la gauche », comme l’a reconnu François Bayrou sur BFM-TV lundi soir.
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