Voilà de quoi il s’agit :
Après 197 réunions, la Suisse et l’UE ont conclu des négociations substantielles sur leurs relations futures. Le Conseil fédéral a annoncé que les objectifs définis dans le mandat de négociation avaient été « atteints dans tous les domaines concernés ». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré à Berne que des négociations intensives avaient réussi à équilibrer les intérêts des deux parties.
Aides d’État :
Aux cinq accords bilatéraux précédents, trois domaines supplémentaires seront ajoutés : l’électricité, la santé et la sécurité alimentaire. Selon le gouvernement du Land, les questions institutionnelles seront directement intégrées dans les différents accords du marché intérieur et les règles en matière d’aides d’État ne s’appliqueront qu’à trois domaines spécifiques : le transport aérien, le transport terrestre et l’électricité. La fonction publique n’est « pas concernée ».
Immigration:
En matière de libre circulation des personnes, une clause protectrice sera appliquée si nécessaire. Selon le Conseil fédéral, «la nouvelle clause de protection peut être activée de manière indépendante par la Suisse». Cela donne au système de protection suisse «un instrument supplémentaire dans le cas où l’immigration entraîne de graves problèmes économiques ou sociaux».
Protection des salaires :
Le délai de pré-inscription pour les entreprises étrangères souhaitant fournir des prestations en Suisse sera réduit de huit jours calendaires à quatre jours ouvrables.
Une clause dite de non-régression protège le niveau suisse de protection salariale contre toute régression. La Suisse n’est pas tenue d’accepter de futurs ajustements ou de nouveaux développements du droit européen sur le détachement qui aggraveraient le niveau de protection suisse.
Participation aux programmes de l’UE :
À partir du 1er janvier, la Suisse aura à nouveau pleinement accès aux programmes de financement de la recherche de l’UE tels qu’Horizon Europe, précise le communiqué. La Suisse pourra également à nouveau participer à Erasmus+ à partir de 2027.
Contribution suisse:
La Suisse devra payer pour sa participation au marché intérieur européen. Dans une phase de transition, la Suisse devrait apporter une contribution annuelle à la cohésion de 130 millions de francs entre 2025 et 2029. Pour la période 2030 à 2036, le Conseil fédéral et l’UE se sont mis d’accord sur un montant annuel de 350 millions de francs.
Le Parlement peut décider en 2026 :
Les textes finaux de l’accord devraient être paraphés au printemps. Parallèlement, selon le Conseil fédéral, les discussions avec les cantons et les partenaires sociaux et économiques au niveau politique intérieur sont en train de se conclure. Il y a eu jusqu’à présent 150 consultations. Avant les vacances d’été de 2025, le Conseil fédéral souhaite soumettre le paquet d’accords, l’adaptation de la législation suisse et les mesures d’accompagnement à une consultation régulière. A partir de 2026, ce sera au tour du Parlement.
Forme et type de référendum ouvert :
Les accords visant à stabiliser la voie bilatérale – c’est-à-dire l’adaptation des accords existants, les règles en matière d’aides d’État, la participation aux programmes de l’UE et les contributions suisses – devraient être résumés dans une résolution fédérale, comme l’écrit le Conseil fédéral. Les trois nouveaux accords doivent être présentés dans des résolutions fédérales distinctes. «Le Conseil fédéral prendra une décision finale sur la structure du paquet et sur le type de référendum lors de l’ouverture de la consultation», écrit-il dans un communiqué.
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