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L’UE accommode la Suisse – Actualités

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Une analyse d’Andreas Reich

20.12.2024, 19:15

La poignée de main a été prise et les négociations ont pris fin au bout de neuf mois environ. Pendant ce -, une refonte a eu lieu à Bruxelles. On a longtemps dit : « Référendum en Suisse ? Ce n’est pas notre problème.

Mais plus les négociations duraient, plus les négociateurs de l’UE se rendaient compte (ou du moins les négociateurs suisses le leur faisaient comprendre) que la question de la libre circulation des personnes serait un point crucial lors du probable référendum sur le nouveau paquet de traités. On craignait à Bruxelles – comme le montrent les documents dont disposait SRF – que sans un accord sur la libre circulation des personnes, l’ensemble des négociations soit voué à l’échec.

C’est pourquoi l’UE a accepté d’adapter la « clause protectrice » pour limiter la libre circulation des personnes, même si cela n’a pas été évoqué après les négociations préliminaires dites « exploratoires ». L’espoir à Bruxelles est que cette concession en Suisse augmentera les chances politiques intérieures d’un accord. Et l’espoir est que la clause protectrice ne soit jamais appliquée.

Bien entendu, cela n’est pas gratuit : en échange, l’UE bénéficie d’une large égalité de traitement entre les étudiants de l’UE en Suisse en matière de frais de scolarité. C’est la fin des frais de scolarité plus élevés pour les étrangers de l’UE dans les universités et écoles techniques suisses financées par l’État.

Ne pas bousculer les questions fondamentales

Comme prévu, les négociations n’ont modifié aucune des grandes questions fondamentales qui sont au cœur de l’UE. La Suisse devra respecter les règles de l’UE dans les domaines dans lesquels elle participe au marché intérieur de l’UE. L’adoption dynamique du droit de l’UE et l’interprétation contraignante du droit de l’UE par la Cour de justice européenne ne peuvent être négociées.

Voilà comment cela peut être résumé : la Commission européenne a accommodé le Conseil fédéral dans les négociations – du moins dans la mesure de ses possibilités. Et ceux-ci sont étroitement limités. Dans l’UE, les exigences envers la Commission européenne sont fixées par les États membres et ceux-ci ne veulent pas qu’un pays tiers comme la Suisse soit mieux traité qu’eux. La Grande-Bretagne en a déjà fait l’expérience lors des négociations post-Brexit et l’UE adhère à ce principe, qui n’a pas non plus été ébranlé dans les négociations avec la Suisse.

Andreas Reich

EU Correspondent


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Andreas Reich est correspondant de SRF à Bruxelles depuis novembre 2022. Cet avocat diplômé a travaillé auparavant comme rédacteur étranger et producteur en ligne dans la rédaction de SRF à Zurich et a travaillé comme reporter indépendant en Europe du Sud-Est.

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