Le pilote français fera ses premiers pas en Formule 1 la saison prochaine avec l’écurie Racing Bulls. A 20 ans, il sera le troisième Français sur la grille en 2025.
Un Français de plus ! Après Pierre Gasly (Alpine) et Esteban Ocon (Haas), c’est donc le jeune Isack Hadjar (20 ans) qui rejoint la crème de la crème du sport automobile. En 2025, il portera les couleurs de l’écurie Racing Bulls, la petite sœur de Red Bull, conséquence indirecte de l’effet domino du mercato de F1 après l’annonce de l’éviction de Sergio Perez. L’ancien coéquipier de Max Verstappen est ainsi remplacé par Liam Lawson qui laisse donc une place libre chez l’avant-dernier constructeur en 2024 (8e).
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«Je suis très heureux d’assumer mon nouveau rôle. Courir avec les meilleurs pilotes du monde : c’est le moment que j’ai essayé de réaliser toute ma vie. Je suis prêt à travailler dur et à faire de mon mieux pour l’équipe”, souligne le désormais coéquipier de Yuki Tsunoda, 12 ans.e du dernier championnat du monde. Engagé en Formule 2 cette année et également troisième pilote des deux écuries Red Bull et Racing Bulls, Isack Hadjar voit son rêve se réaliser après une saison qui l’a fait vivre des montagnes russes émotionnelles. Vainqueur de quatre courses en F2 et promis au titre, il a calé lors de la dernière épreuve de la saison, laissant le protégé de Fernando Alonso, Gabriel Bortoleto, courir vers le titre. “C’est le pire moment de ma vie”, s’est-il effondré à la radio devant son équipe.
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Jeune loup
Si 2024 restera marquée d’une pierre blanche avec son officialisation dans l’élite, elle aurait certainement pu être son année noire. Les nerfs du Parisien – qui possède également la nationalité algérienne – ont en effet été mis à rude épreuve. Au-delà du titre en F2 qui s’envole et des conjectures en tout genre l’annonçant ici et là en F1 sans que rien ne soit encore officialisé, le garçon ambitieux n’a pas forcément bien vécu sa vie de doublure de pilote. F1. Voir et sentir le Graal sans pouvoir le toucher pouvait parfois paraître comme une torture pour le jeune loup. « Troisième pilote, c’est beaucoup d’attente. Et regarder la voiture sans pouvoir la conduire n’est pas une expérience très agréable”, a-t-il confié dans les colonnes de L’Equipe.
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Isack Hadjar sait que maintenant le plus dur commence. Un volant en F1 est une chose, le garder en est une autre. Et le Français aura fort à faire pour confirmer les espoirs placés en lui par Red Bull depuis 2021. C’est cette année-là qu’il tape dans l’oeil d’Helmut Marko, l’influent conseiller Red Bull également responsable du secteur des jeunes pilotes. Le 22 mai 2021, il remporte sa première victoire en Formule Régionale par Alpine dans les rues de Monaco. Un succès prestigieux qui le propulse au sein du Red Bull Junior Team, le centre de formation de l’équipe qui a formé Max Verstappen, Pierre Gasly, Carlos Sainz, Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel.
Contrôlez vos nerfs
«J’étais déjà rentré à mon hôtel lorsque mon manager de l’époque m’a appelé et m’a informé qu’Helmut Marko voulait me voir. Au début, je n’y croyais pas. Et puis, j’ai traversé la ville pour me rendre à l’hôtel Red Bull », se souvient le jeune pilote. Dès lors, son ascension est fulgurante. Rookie de l’année en F3 en 2022 se dirige ensuite vers l’antichambre de la F1 la saison suivante durant laquelle il effectuera ses premiers essais libres dans la catégorie reine. Helmut Marko en est fan. Il l’a même surnommé le « Petit Prost » en raison de sa petite taille (1,67 mètres), de son approche réfléchie de la course et de sa propension à connaître tous les aspects de sa voiture. « J’analyse beaucoup quand je roule, j’utilise ma tête. C’est vraiment mon univers, c’est mon domaine et je le maîtrise donc je m’autorise à penser à des choses qui ne me dérangent pas. »
Pourtant, le garçon, bien plus polyvalent que son illustre aîné, peut encore se laisser envahir par la frustration et la colère au point de s’emporter à la radio. Un point qu’il devra effacer s’il veut durer dans l’élite. “Mais c’est sa personnalité donc il doit trouver un juste milieu pour garder son identité sans se faire remarquer”, relativise sa mère et manager Randa. En F1, tout est question d’équilibre.
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