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« Si ce n’était pas la , vous seriez 10 000 fois plus en difficulté !… » Emmanuel Macron confronté au désarroi des victimes

l’essentiel
Emmanuel Macron poursuit son déplacement à Mayotte ce vendredi 20 décembre. Toute la journée de jeudi, il a dû faire face au désarroi des victimes, au cours d’échanges souvent houleux. Le chef de l’Etat promet de reconstruire Mayotte grâce à « une loi spéciale ».

Emmanuel Macron a dû s’en douter. En se rendant à Mayotte 5 jours après le passage du cyclone Chido, il a pu constater l’étendue des dégâts et le désarroi de nombreux habitants qui ont souvent tout perdu. Tout au long de la journée de jeudi, il a été confronté à l’impatience, à la colère et au désespoir des Mahorais.

Entouré de jeunes et de mères de famille jeudi soir, au milieu des cris de « Macron démission », « De l’eau, de l’eau, de l’eau » ou encore « vous dites des bêtises », Emmanuel Macron a haussé le ton, en chemise et micro à la main. Il finit par lâcher : « Je ne suis pas le cyclone ! Je ne suis pas responsable !

Face aux cris de la foule, sans pouvoir détailler les mesures annoncées dans la journée, le chef de l’Etat a crié : « N’opposez pas les gens les uns aux autres ! Si vous montez les gens les uns contre les autres, on est foutus, parce que vous êtes heureux d’être en . Parce que si ce n’était pas la France, vous auriez 10 000 fois plus d’ennuis ! Et d’ajouter : « Il n’y a aucun endroit dans l’océan Indien où nous aidons autant les gens. »

?? « Tu es content d’être en France ! Parce que si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus en difficulté ! Échange très tendu entre Emmanuel Macron et les habitants de Mayotte. (@brutofficiel)

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– Cerfia (@CerfiaFR)

Un bilan sans doute plus lourd

Les ravages du cyclone Chido et les difficultés d’accès à l’île rendent difficile l’établissement d’un bilan précis. On dénombre 31 morts et 2 500 blessés, selon des chiffres provisoires. “Il est probable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”, a reconnu Emmanuel Macron.

Le cyclone Chido a tout dévasté sur son passage à Mayotte samedi dernier.
AFP

Un homme sur un toit du quartier Mamoudzou à Mayotte jeudi.
AFP
« Mayotte a soif, au secours », dit cette pancarte.
AFP

Visiter un bidonville

Emmanuel Macron, qui ne devait initialement passer qu’une journée à Mayotte, a choisi de prolonger son séjour. Il quittera Mamoudzou, la capitale, pour visiter un bidonville ce vendredi. La puissance du cyclone a souvent pulvérisé les habitations en tôle du département le plus pauvre de France. Plus de 100 000 habitants, soit un tiers de la population, vivaient dans des logements précaires. Emmanuel Macron doit également se rendre dans les zones reculées de l’île où les secours mettent plus de - à intervenir et où l’eau potable et l’électricité mettent plus de - à être rétablies. L’objectif est de rétablir 50% de l’eau et de l’électricité d’ici ce vendredi, pour les autres communes il faudra attendre “plusieurs semaines”.

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Une « loi spéciale » pour reconstruire Mayotte

Pour reconstruire Mayotte, Emmanuel Macron promet « une loi spéciale ». Elle doit permettre de « mettre fin » aux bidonvilles, de « supprimer » ces habitats « indignes » et « dangereux ». Avec la loi spéciale, les délais seront raccourcis et la construction facilitée, à l’image de ce qui a été fait pour reconstruire Notre-Dame-de-Paris ou pour les JO de Paris 2024. Le président de la République n’a pas donné de délai.

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A moyen terme, Emmanuel Macron a assuré jeudi qu’il faudra “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” à Mayotte, allant jusqu’à doubler les expulsions à la frontière. Ils étaient 22 000 en 2023. Mayotte est confrontée à des arrivées régulières en provenance des Comores voisines.

 
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