News Day FR

Au procès pour viol de Mazan, l’exactitude et l’indépendance du verdict

Gisèle Pelicot, à la sortie du palais de justice d’Avignon, le 19 décembre 2024. MANON CRUZ / REUTERS

Que d’horreurs depuis le 2 septembre. Et puis l’apaisement. “L’audience pénale est ajournée”a déclaré, jeudi 19 décembre, le président du tribunal correctionnel du Vaucluse, Roger Arata. Au bout de trois mois et dix-sept jours, la salle d’audience s’est vidée. Les abords du palais de justice d’Avignon ont été ouverts à la circulation. Les excès redoutés ne se sont pas produits. Les plusieurs centaines de militantes féministes venues avec des oranges pour les accusés – elles ont été confisquées par la police – ont chanté leurs dernières chansons, crié leurs dernières invectives, puis sont reparties avec leurs pancartes.

Le silence et le calme revinrent soudain. Le verdict a été prononcé. Cinquante et un accusés, cinquante et une condamnations – quarante-neuf pour viol ou tentative de viol aggravé, deux pour agression sexuelle. Tous coupables.

A Avignon, le tribunal correctionnel a donné raison aux avocats de Gisèle Pelicot : il n’y a pas « droit de commettre des erreurs, de violer sans intention, de violer par accident, de violer involontairement, de violer par bêtise, de violer par ignorance »comme le soutenait Stéphane Babonneau. « Chacun a, d’une certaine manière, choisi »comme l’a insisté Antoine Camus, y compris ceux qui se disaient trompés par Dominique Pélicot : « Chacun a fait le choix de bénéficier d’un corps que personne ne pouvait sérieusement manquer de percevoir comme incapable d’exprimer son consentement. Chacun a choisi d’imposer sa vision de ce qu’est le consentement en matière sexuelle. La « manipulation » s’arrête forcément aux portes des chambres. »

Il vous reste 80,52% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :