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Le nouveau Superman, c’est lui ! Premières images prometteuses du film événement de l’été 2025 – Actualité Cinéma

Exit Henry Cavill, place à David Corenswet. L’acteur américain est le nouvel interprète de Superman, et on le découvre dans une première bande-annonce pleine d’espoir et d’optimisme pour le film de James Gunn.

Warner Bros.

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c’est le nouveau Superman ! Toujours vêtu de bleu et de rouge, il s’apprête à repartir dans les salles obscures, mais la première bande-annonce du film de James Gunn débute par un atterrissage. Ou plutôt une chute soudaine dans la neige. Celui du natif de Krypton, le visage en sang, tandis que ses respirations sifflantes rythment les quelques images qui nous sont alors montrées.

Selon James Gunn, il faut y voir une métaphore de l’Amérique d’aujourd’hui. Mais il y a peut-être plus derrière cela, car ce crash et l’état de santé du super-héros peuvent aussi symboliser la situation dans laquelle se trouve actuellement DC, contraint de redémarrer son univers cinématographique après une série d’échecs et de mauvais choix. Sous la houlette du réalisateur des Gardiens de la Galaxie, architecte de cette nouvelle version avec le producteur Peter Safran, et qui se chargera lui-même de ramener Superman “à la maison”comme l’Homme d’Acier demande à son chien Krypto.

Ce qui suit sont des images pour la plupart dépourvues de dialogue, où transparaît l’espoir d’un avenir meilleur. Malgré la présence de Lex Luthor (Nicholas Hoult) ou cette image montrant un Superman contesté, comme a pu l’être celui joué par Henry Cavill au moment de sa confrontation avec Batman, la bande-annonce met en avant l’optimisme qui fait naître sa présence parmi la population. de Metropolis, son regard tourné vers le ciel, ou encore son histoire d’amour avec Lois Lane.

Respectivement incarnés par Amy Adams et Henry Cavill dans la version précédente de DC Universe, Lois Lane et Clark Kent reprennent ici les traits de Rachel Brosnahan (La Fabuleuse Mme Maisel) et David Corenswet (Twisters). Même s’il faudra attendre un peu avant de juger de leur alchimie, l’acteur apparaît déjà fringant dans le costume emblématique de Superman, tandis que la référence principale de James Gunn semble être le film de 1978, avec Christopher Reeve, dont on entend une version réorchestrée et arrangée. version du célèbre thème musical.

Montrant également les futurs alliés du héros, de Green Lantern Guy Gardner (Nathan Fillion) à Hawkgirl (Isabela Merced) en passant par Mr. Terrific (Edi Gathegi), ce premier trailer prometteur se termine sur cette image du héros qui s’envole qui conforte cet optimisme à l’œuvre. . Et laisse entendre que James Gunn compte bien ramener Superman et DC au sommet le 9 juillet prochain.

« Un Superman qui reste fidèle à ses origines de gentil par excellence »

Le réalisateur et producteur a d’ailleurs mis le paquet ce lundi 16 décembre en conviant une partie de la presse à Los Angeles, pour découvrir la bande-annonce et afficher clairement ses ambitions aux côtés de ses trois acteurs principaux. . Et répondez à quelques questions.

AlloCiné : Comme souvent chez vous, et la bande-annonce le montre bien, l’histoire et les personnages passent au premier plan. Comment avez-vous conçu cette histoire qui honore l’héritage de Superman et de son monde, tout en veillant à ce qu’elle soit accessible et attractive pour la génération qui découvrira cet univers pour la première fois ?

James Gunn : Je n’ai pas décidé d’écrire un film sur Superman en pensant que je voulais rendre hommage à telle ou telle chose tout en restant ouvert. Je cherchais avant tout à écrire une histoire qui me stimule, m’émeut et me paraisse authentique. C’est comme ça que tout a commencé, mais il m’a ensuite fallu un certain - pour arriver au point de départ du film, et une partie de ce - est ce que vous voyez dans la bande-annonce.

Mais je savais que je voulais un Superman qui reste fidèle à ses origines en tant que bon gars ultime. J’ai donc fait un film sur la gentillesse, sur la bonté. C’est ce que j’ai dit aux acteurs lors de notre dîner la veille du début du tournage, que le monde ne semble pas avoir beaucoup de bonnes choses et que notre film devait en faire partie. Et pour que ça soit réel, il fallait être bons les uns envers les autres, envers l’équipe technique, et être authentiques. Ce film, pour moi, parle de ça plus que d’autre chose.

L’image de Krypto qui vient en aide à Superman fait référence à ces témoignages de personnes qui disaient avoir été sauvées par leurs animaux de compagnie. Pouvez-vous nous parler de la relation entre Superman et Krypto dans ce film et de votre choix de démarrer la bande-annonce avec notre héros dans sa position la plus vulnérable ?

James Gunn : Dès le début, on montre une facette de Superman un peu différente de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. Parce que ce film parle moins de super pouvoirs que d’un être humain : qui il est en tant que personne qui lutte dans sa vie de tous les jours. J’ai donc pensé que ce serait un bon point de départ pour la bande-annonce, mais sa relation avec Krypto est compliquée car il est loin d’être le meilleur qu’il semble être ici. (rires)

Il y a bien plus à découvrir dans Krypto qu’il n’y paraît dans cette bande-annonce. Mais je pensais aussi que c’était une façon de montrer que nous allions embrasser toute la mythologie de Superman, où trop de films de super-héros ont mis en scène un seul personnage – que ce soit Batman ou Superman – sans prendre le reste. Mais il vit dans un monde de super-héros, un univers alternatif au nôtre, où ils existent, même s’il reste globalement terre-à-terre à bien des égards.

Il y a beaucoup d’humains, de vraies personnes qui ont une vie. Mais Superman existe dans ce monde et il a des amis qui sont aussi des super-héros. Un chien qui vole. Une forteresse géante qui sort de terre. Il combat des monstres géants. Il y a beaucoup de choses que nous aimons dans les bandes dessinées qui se rapportent à la mythologie de Superman mais que nous n’avons pas pu voir dans de nombreuses adaptations, encore moins de manière réaliste. Mais j’espère que c’est ce que nous avons réussi à faire.

Quelles ont été les références de James pour que tu deviennes Superman, David ?

David Corenswet : J’ai lu la bande dessinée “Superman toutes étoiles”surtout pour Clark Kent, car jouer ce côté du personnage comporte de nombreux défis intéressants. Mais c’était bien de pouvoir avoir une version silencieuse. Je n’avais pas lu beaucoup de bandes dessinées, donc je n’avais aucune idée de ces différentes versions de Clark. Je connaissais ceux qui étaient apparus dans les films et séries, j’ai donc pu créer les miens. J’ai aussi été vaguement inspiré par mon beau-frère, qui mesure 6 pieds et pèse 250 livres, a une voix plus grave et est toujours dans le passage même s’il essaie de ne pas l’être. (rires). Comme Clark alors.

Warner Bros.

Pouvez-vous nous parler du thème musical que l’on entend ici ?

James Gunn : Je savais dès le début ce que je voulais faire avec la musique. J’y ai beaucoup réfléchi, me demandant si nous allions faire quelque chose de différent ou utiliser le thème de John Williams. La bande originale du Superman de 1978 est l’une de mes préférées. Quand j’étais petite, ce que j’aimais le plus dans ce film, c’était sa musique. C’est vraiment ce que j’en ai retiré, plus que toute autre chose. Mais comme je savais que nous allions faire quelque chose qui concernait autant le passé que l’avenir, nous devions trouver un équilibre.

John Murphy est un compositeur avec lequel j’adore travailler, et il a commencé à travailler sur la musique avant même que le scénario ne soit terminé. Il a d’ailleurs été l’une des premières personnes à qui je l’ai offert, avec Peter Safran et quelques autres, pour qu’il puisse commencer à écrire la musique. Je lui ai dit que je voulais utiliser une version du thème de John Williams, mais que je voulais surtout que ce soit notre propre version. Et c’est celui que vous avez entendu.

Ce qui est surprenant, c’est que cette version a donné lieu à d’autres titres, dont certains rappellent le thème de John Williams, tandis que d’autres sont du pur John Murphy, qui fouille dans ce qui avait été fait, en émerge et l’utilise magnifiquement tout au long du film. Il a travaillé pendant près de deux ans à l’élaboration de cette partition. Comme beaucoup le savent, c’est moi qui écris les éléments de base de la musique en amont, pour qu’on puisse la jouer tous les matins sur le plateau, et c’est ce qu’on a encore fait ici. Mais, comme pour le reste du film, le défi était de trouver l’équilibre entre tradition et modernité.

La reprise du thème n’est pas sans rappeler celle de l’hymne américain de Jimi Hendrix [au Festival de Woodstock en 1969]et fait référence à ce que Superman représente pour le peuple américain. Comment avez-vous intégré cette notion dans le film ?

James Gunn : C’est ce que le “Ramène-moi à la maison” de Superman à Krypto représente. Quand j’ai regardé la bande-annonce et le film, j’ai réalisé qu’au début nous avions un Superman meurtri, et je pense que c’est une métaphore de notre pays. Je crois en la bonté des êtres humains. Je crois que la plupart des gens dans ce pays, malgré leurs convictions idéologiques ou politiques, font de leur mieux pour s’en sortir et essayer d’être de bonnes personnes, malgré ce que cela peut paraître de l’autre côté. . Et le film parle de ça.

Il parle de la bonté fondamentale des êtres humains et de la façon dont cela peut être perçu comme peu cool lorsque certaines des voix les plus sombres sont les plus fortes. C’est ce qui arrive quand on fait croire aux gens qu’Internet est le monde, alors que ce n’est pas le cas. Nous sommes le monde. Je vis dans une région très rurale de Géorgie et je vois quotidiennement la gentillesse et la beauté de gens qui ne partagent pas les mêmes convictions politiques que moi. Voilà de quoi il s’agit : le film traite du monothéisme fondamental de l’être humain, à travers le monde.

Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles le 16 décembre 2024

 
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