Après plus de trois mois de procès, le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse a rendu sa décision ce jeudi 19 décembre sur le sort de Dominique Pelicot et des 50 hommes accusés d’avoir violé son ex-femme sous soumission chimique.
Depuis début septembre, le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse a jugé 51 hommes âgés de 27 à 74 ans, toutes origines sociales, pour « viol aggravé » – ou agression sexuelle pour l’un d’eux – sur Gisèle Pelicot. A la tête de ce système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, son ancien mari, Dominique Pelicot. Pendant près d’une décennie, le principal accusé, aujourd’hui âgé de 72 ans, a recruté ces inconnus en ligne pour violer sa femme, qu’il avait auparavant droguée.
Malgré les vidéos accablantes tournées par Dominique Pelicot, la quasi-totalité des coaccusés ont nié avoir voulu commettre un viol, affirmant qu’ils ignoraient que Gisèle Pelicot était sous l’emprise de médicaments. Beaucoup ont affirmé avoir cru participer à un scénario libertin consenti et s’être laissés berner par Dominique Pelicot. Ce dernier ne cesse de répéter, depuis son arrestation en 2020, que tous les participants savaient que Gisèle Pelicot avait été droguée. La peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle a été requise à son encontre. Des peines de dix à dix-huit ans de prison ont été prononcées contre 49 de ses coaccusés, un dernier, poursuivi pour agression sexuelle, encourt quatre ans. Au moment du verdict, Libération dresse le portrait de ces 51 accusés dans un procès historique.
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